Les Orcades, la nature à l’état brut
Au nord-est de l’Ecosse, ces îles marquées par cinq siècles d’influence scandinave avant de devenir écossaises, rêvent aujourd’hui de rejoindre la Norvège.
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Des moutons par centaines, des phoques sur des plages désertes, des loutres au milieu de la route, le vent chasseur de nuages, une mer d’huile qui se fait houle. L'archipel des Orcades (ou Orkney, en Anglais) est une éponge brodée d’écume et veinée d’histoire. Dès la première moitié du IXe siècle, les îles Orkney passèrent sous la suzeraineté des rois de Norvège. Ils y régnèrent jusqu’en 1648, date du mariage de Jacques III d’Ecosse avec Margaret, fille de Christian 1er, roi du Danemark et de Norvège, qui légua, en guise de dot, l’archipel des Orcades, ainsi que les Shetland.
Une chambre funéraire de 3 500 ans
Aujourd’hui, l’île attire les amoureux de nature, de whisky pur malt… Et de sites archéologiques comme Maes Howe, un tumulus préhistorique abritant une chambre funéraire de 3 500 ans, ou les menhirs de Sternes, dont 27 sur les 60 qui formaient un cercle parfait tiennent encore debout, sans oublier le must, Skara Brae, surnommé le Pompéi britannique. La meilleure saison pour les visiter est d’avril à septembre.
Dans cet archipel sauvage de 22 000 habitants, seules 18 des 67 îles sont habitées. L’homme s’arc-boute à des landes rases côtelées de bruyères, des futaies denses et sombres, des marais couverts de tourbières. Le temps d'une averse et le sol se colore d’une lumière qui irradie des journées deux fois plus longues que les nuits. Réchauffées par le Golf Stream, les îles jouissent toute l’année d’un climat doux comme les paysages.
Devenu un modèle écologique, ce repaire de moutons et d’oiseaux migrateurs qui nichent à flancs de falaises, est aussi un laboratoire d’énergies renouvelables. L’électricité y est 100 % verte et 10 % des maisons possèdent leurs propres éoliennes. Exception faite de ce patrimoine naturel, on découvre entre le clapotis des vagues et le cri des mouettes, des châteaux habités et peut-être hantés. Aux randonneurs qui voudraient déchiffrer ces sentiers envahis de fougères, les Orcades réservent dans des petits ports au charme breton, de belles rencontres avec ses marins solidement charpentés, au regard clair, la nuque raide et le menton rentré contre la souveraineté britannique.
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