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Aricle Reines et Roses des Andes

Éloïse Thirouin (à droite), agricultrice dans les Landes, et Margaux Thuillat ont remporté le Trophée du rallye féminin Roses des Andes en Argentine.

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En avril dernier, Éloïse Thirouin et sa coéquipière Margaux Thuillat ont gagné le Trophée Rose des Andes en Argentine. Pourtant, elles sont parties sans expérience particulière, « à part un stage de conduite d’un week-end pour apprendre à se servir du road-book et recevoir des notions de mécanique et de conduite », résume Éloïse. Dans ce rallye 100 % féminin de six jours, le classement se base sur l’orientation, sans notion de vitesse. Chaque matin, les binômes reçoivent un journal de navigation qui permet de rallier l’étape du soir. À bord d’un 4x4 pick-up fourni par l’organisation, munie d’une carte et d’une boussole, chaque équipage doit aller au plus court, tout en mesurant les risques.

La jeune femme de 28 ans, qui vient de reprendre l’exploitation de son père à Ychoux (Landes), garde des souvenirs intenses de la province de Salta. Descente hors piste dans un rio sablonneux, parcours à flanc de montagne, passage de cols à plus de 4 000 m, détour dans le désert, bivouac dans les nuits glacées, rencontres avec les autochtones se sont succédé. « C’était grandiose, impressionnant, parfois lunaire, avec cette sensation d’être au milieu de nulle part… »

L’aventure accessible

Si le raid est bien encadré, la sensation d’aventure est réelle : « Il y a des moments difficiles, on peut se tromper de chemin, avoir un problème mécanique, être éreintées par les journées de navigation de plus de 300 km… Il faut surmonter les obstacles et s’en sortir seules pour éviter des pénalités. On se découvre soi-même, on prend confiance, on acquiert de l’expérience… ». L’entraide entre les participantes (55 équipes en 2017) est aussi très forte : « Nous étions parmi les plus jeunes, il y a tous les âges, jusqu’à 60 ans. »

La plupart du temps, Éloïse conduisait, en suivant les indications de sa copilote, rencontrée sur les bancs de l’école d’ingénieurs de Purpan. Le premier soir, surprise : « Nous étions premières au classement ! Idem le second jour… Au départ, nous n’y allions vraiment pas pour gagner mais du coup on s’est prises au jeu. »

Avant de partir, les jeunes femmes ont cherché des sponsors pour recueillir les fonds nécessaires pour leur participation. « Après le rallye, certaines en profitent pour rester plus longtemps. Pour moi impossible, le travail m’attendait sur l’exploitation. Du coup, j’espère y retourner un jour ! »

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