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À La Garde-Freinet Au cœur de la crèche provençale

Dans le Var, des passionnés célèbrent la Provence rurale et la Nativité, à partir de milliers de santons et d’animaux miniatures.

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L’hiver, le village varois de La Garde-Freinet attire habituellement de très nombreux visiteurs venus découvrir les crèches d’exception. Si la chapelle Saint-Jean n’a pas pu ouvrir ses portes cette année, dans celle de Saint-Éloi tout est prêt. Un assouplissement des règles liées à la crise sanitaire pourrait permettre des visites.

Derrière ses portes, un village a pris vie : dans des paysages en trois dimensions, des scènes pittoresques ont été imaginées par le santonnier professionnel Maxime Codou et une association d’amoureux de la culture provençale. Des arbres en pieds de thym coiffent des collines faites d’écorce de chêne-liège.

Du sable, du lichen et des mousses naturelles tapissent les sols. Un pont de pierres enjambe un torrent. Ces crèches, peuplées d’animaux et de santons en terre cuite de 7 cm de haut, suggèrent que la nature est sacrée.

Figurines d’argile, les « santons » représentent de « petits saints », sculptés en Provence par des artisans santonniers qui façonnent des personnages bibliques de la Nativité, mais aussi de très nombreux villageois, artisans et paysans en costumes traditionnels. Les croyances provençales mêlent, sans hiérarchie, les rites religieux et laïcs.

 

Maxime Codou s’inspire de la vie quotidienne au XIXe siècle, et fait le lien avec des personnages ou des situations du présent. Le boulanger qui œuvre devant son four n’est autre que son père. Sont également mis en avant les cueilleurs d’olives et de safran, le repas convivial sur la place du village, ou encore le cavage des truffes.

Six mille moutons blancs et noirs, façonnés et peints par Chantal, l’une des bénévoles de l’association, dévalent les collines. Le berger qui transhume avec eux est inspiré de Gilles Mistral, éleveur avec son fils à La Garde-Freinet, qui continue à déplacer ses bêtes à pied. La transhumance des porcs, conservée dans les scènes, a en revanche disparu.

La crèche provençale raconte des histoires d’hier et d’aujourd’hui, comme un livre ouvert. Elle se transmet dans les familles, de génération en génération. Chaque année, de nouveaux santons sont ajoutés. La collection de Maxime en compte cinq mille, modernes ou anciens, et vingt mille animaux. Une belle matière pour faire rêver et saluer les souvenirs. Alexie Valois

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