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Le chemin des cimes Les arbres comme on ne les voit jamais

À Drachenbronn, dans le Bas-Rhin, le chemin des cimes amène le visiteur à frôler les arbres. Une sortie nature et ludique.

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« C’est magnifique ! » Voilà sans doute l’expression qui revient le plus fréquemment dans la bouche des visiteurs du chemin des cimes à Drachenbronn (Bas-Rhin). Le site, ouvert en mai 2021, séduit autant par son cadre que par les vues qu’il propose. À 460 mètres d’altitude, le public y circule sur une solide passerelle sécurisée entre cinq et vingt-trois mètres du sol, à en toucher le tronc, ou presque, des pins sylvestres et des hêtres. Dès l’entrée, une première échappée propose une fenêtre sur Climbach et, dans son prolongement, l’Allemagne et le Palatinat. Quelques dizaines de mètres plus loin, le regard porte à 180° sur une douce ligne de crêtes forestières et la vallée de Lembach, quadrillée par des rectangles de maïs, des prés de fauche et des pâtures. Dans ce coin de nature à l’écart de tout grand axe de circulation, le visiteur se laisse facilement gagner par un sentiment de liberté et de sérénité.

Comptez une bonne heure pour goûter cette facile promenade familiale, ponctuée de stations pédagogiques et de petits itinéraires bis. Les premières permettent d’identifier les oiseaux comme le gobemouche noir, ou les signes pour reconnaître un arbre malade. Les seconds se veulent des moyens d’appréhender le vertige ou l’équilibre. À intervalles réguliers, les passionnés de géographie pourront consulter de simples flèches de bois fixées sur la rambarde : elles font office de table d’orientation. On apprend ainsi que Metz se cache à 123 km, mais que le château de Fleckenstein­ n’est qu’à un jet de pierre.

L’itinéraire complet dépasse de peu le kilomètre. Il s’achève par une tour massive, un colimaçon de bois et de fer. Elle s’escalade presque sans effort, en sept circonvolutions. La pente n’excède jamais 6 %. À son sommet, on tutoie les cimes des arbres. Une seconde vue panoramique offre un large point de vue sur la plaine d’Alsace et la Forêt-Noire. Par beau temps, la cathédrale de Strasbourg se distingue sur la ligne d’horizon, à 50 km.

Pour regagner le sol, le visiteur qui n’a pas froid aux yeux glissera ses pieds dans un sac ad hoc et s’engouffrera dans un toboggan de 75 mètres. Dans ce tube fermé en inox, les 29 mètres de dénivelé s’avalent en quinze secondes. Sensations garanties !

Henri Roy

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