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Tourisme Quand la Loire a rendez-vous avec la Vienne

Entre Anjou et Touraine, les fleuves s’entremêlent, la nature exulte et le patrimoine pittoresque nous plonge dans un autre temps.

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La toue sablière, bateau traditionnel de la Loire, est accostée au port de Candes-Saint-Martin. Ce village d’Indre-et-Loire, typique des bords de Loire, est situé sur la rive gauche du fleuve, à la confluence entre la Loire et la Vienne. En descendant les ruelles escarpées, les grandes maisons bourgeoises en pierre de tuffeau et les toits d’ardoise nous transportent au XVIIIe siècle. Une centaine de bateaux voguaient alors sur les deux fleuves. Aujourd’hui, dans ce village de 200 âmes, seuls deux ou trois gabares sont amarrées et proposent des balades sur le fleuve royal.

Une toue nous attend. Un coup d’œil en arrière pour apercevoir la collégiale qui domine fièrement le fleuve et nous embarquons. Ce bateau à fond plat, sans abri, servait à enlever le sable pour que les bateaux plus grands puissent passer. Celui-ci est une réplique construite par une dizaine de jeunes, lors d’un chantier participatif en 2015.

 

La balade débute sur la Vienne, aux eaux sombres, noires. Cent mètres plus loin, c’est déjà la Loire et ses eaux vertes, chargées de sable. La différence de couleur est flagrante et se prolonge sur plusieurs kilomètres. Les berges naturelles du fleuve sauvage attirent de nombreux oiseaux comme les sternes pierregarin. « Les œufs de ces hirondelles de mer ressemblent tellement à des petits galets que l’on peut marcher dessus sans s’en rendre compte. Nous ne pouvons donc pas accoster sur certaines îles sablonneuses », explique notre pilote, Léa Minier, animatrice au CPIE Touraine, centre permanent d’initiative à l’environnement.

Nous apercevons un martin-pêcheur, véritable flèche bleue, et une aigrette garzette qui déploie ses ailes pour faire de l’ombre et attirer les poissons. Sur les berges, entre saules et frênes, nous distinguons un trou dans la berge, sûrement un terrier de castors. Alors qu’il avait quasiment disparu, cet ingénieur des rivières a colonisé de nouveau la Loire.

À Montsoreau, le majestueux château aux pieds dans l’eau nous tend les bras, mais nous faisons demi-tour pour repartir vers Candes-Saint-Martin. Là, le soleil se couche. Les lumières chatoyantes se reflètent sur l’eau. Le cercle orangé tombe dans la Vienne. Plus un bruit. Tout est pur, calme et reposé.

Aude Richard

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