Saint-Pétersbourg Le rêve de Pierre le Grand
Saint-Pétersbourg, inspirée par Versailles, est posée à fleur de canaux comme Venise. La ville est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1990.
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Retenez votre souffle ! Voici, surgie du delta de la Neva, l’une des plus belles villes du monde. La capitale culturelle de la Russie se découvre comme un magistral cours d’histoire et d’art, tout en se jouant des ravages du temps.
L’origine de cette cité remonte à 1703, lorsque le tsar Pierre le Grand, admirateur de la France et de ses fastes, décide de transformer ce qui n’est qu’un vaste marécage en « fenêtre sur l’Occident ». Il y parviendra en à peine vingt ans. Il faut dire que le géant de deux mètres n’a pas lésiné sur les moyens, ni sur les hommes ! Une kyrielle de pieux sont enfoncés dans le sol humide pour consolider les fondations des palais. Des milliers de serfs assèchent et creusent les multiples canaux. On estime à quelque 300 000 le nombre de victimes qui paieront de leur vie la volonté du despote. Celui-ci interdisait pendant ce temps la construction d’édifices en pierre dans tout le reste de la Russie.
Résultat : quand, en 1717, elle est promue capitale du pays, la ville est déjà une réussite artistique. Elle enroule les rubans de ses palais autour de sa triple ceinture fluviale dans une belle harmonie architecturale.
Baptisée Pétrograd de 1914 à 1927, l’ex-capitale des tsars devient Léningrad de 1924 à 1991, puis de nouveau Saint-Pétersbourg. Elle est aujourd’hui une star urbanistique pour l’éternité. Son périmètre historique offre un florilège de monuments d’une élégance souvent sobre et majestueuse, d’où émergent les bulbes verts, rouges, jaunes et or du bouquet de ses églises. Ne ratez pas la forteresse Pierre-et-Paul, berceau de la ville, où repose la dynastie Romanov. Sa flèche d’or étincelle au soleil.
L’Ermitage, deuxième musée du monde après le Louvre, mérite également le détour. Il offre, sur les bords de la Neva, cinq palais contigus dans une profusion de luxe et de lustres.
Lors du solstice d’été, de fin mai à début juillet, cette capitale ne se couche plus et célèbre ses fameuses nuits blanches à grand renfort de vodka, de feux d’artifice et de festivals… en temps normal.
Martine Guilcher
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