Le passé remis au goût du jour Le passé remis au goût du jour
Ouvert au XIXe siècle mais entièrement rénové, le Muséum de Toulouse abrite des collections valorisées par une présentation innovante.
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Gypsie, un éléphant d’Asie du cirque Pinder, accueille les visiteurs dans le hall du Muséum de Toulouse. En 1905, ce pachyderme, jaloux que son dompteur soit tombé amoureux d’une acrobate, a tué ce dernier et a été abattu. Le taxidermiste du musée, Philippe Lacomme, récupéra sa peau. Il bâtit un squelette en bois, au gabarit exact de l’animal, et le recouvrit de la peau tannée et assouplie. Une première pour l’époque !
Installé dans l’ancien couvent des Carmes Déchaux, confisqué à la Révolution, le Muséum a connu bien des péripéties. À la fin du XVIIIe siècle, les fossiles, minéraux et plantes assemblés par le botaniste Philippe Picot de Lapeyrouse forment les premières collections. Le scientifique, également maire de la ville, y installe son cabinet d’histoire naturelle. Passionné par la flore des Pyrénées, il constitue un herbier de près de 3 500 planches, disposées dans de belles boîtes en bois.
Le Muséum ouvre ses portes au public en 1865 et présente une grande nouveauté, La Caverne de la préhistoire. « Dans les années 1860, les chercheurs ont effectué de nombreuses fouilles au pied des Pyrénées et ont rapporté une des plus riches collections d’objets, raconte Pierre Dalous, le conservateur. Ils ont trouvé 200 squelettes entiers d’ours des cavernes dans une grotte et en ont échangé une partie contre d’autres pièces de collections du monde entier. » En 1997, l’édifice est fermé et totalement rénové.
Aujourd’hui, l’ancien bâtiment se prolonge par une impressionnante façade de verre courbe de 120 mètres. Après avoir découvert le squelette d’un immense oiseau préhistorique qui survole Gypsie, le visiteur pénètre dans les entrailles de la terre. Une simulation de séisme et d’érosion de la roche par l’eau sous ses pieds lui fait toucher du doigt la vie de la planète. Il longe ensuite le mur des squelettes, qui le mène aux vitrines d’animaux de toutes sortes, témoins d’une incroyable biodiversité.
À chaque étape, la mise en scène invite à vouloir en savoir toujours plus. En fin de parcours, c’est l’homme qui expose ses besoins essentiels – se reproduire, se protéger, se nourrir… –, illustrés par de nombreux objets venus du monde entier.
Florence Jacquemoud
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