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[Replay] Agrivoltaïsme : l’apport de valeur pour le territoire

Avec l’agrivoltaïsme, production agricole et électricité solaire peuvent désormais cohabiter sur les mêmes parcelles. Mais pour que ces projets se développent, la valeur doit être partagée entre agriculteurs, collectivités et citoyens. Comment y parvenir ? Réponses dans le webinaire « Agrivoltaïsme : comment partager équitablement la valeur ? », organisé par TSE et la France Agricole Factory, dont le replay est dorénavant disponible.

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« Le sujet du partage de la valeur est au centre de l’acceptabilité des projets agrivoltaïques », souligne Mickaël Mairand, référent France Agrivoltaïsme dans les Pays de la Loire et à la tête de l’agence TSE du Mans. Christophe Richardot, directeur général de la coopérative Dijon Céréales confirme : « Si on veut “vendre” l’agrivoltaïsme aux décideurs politiques, il faut expliquer que ces projets n’ont pas qu’un intérêt pour les agriculteurs, mais aussi pour la population. Il y a là un enjeu de souveraineté énergétique comparable à celui qui lie la production agricole et notre alimentation. »

Un projet concret en Haute-Marne

Éleveur ovin et maire de sa commune en Haute-Marne (52), Jean-Marc Linotte illustre concrètement ce partage. Sur son exploitation, un projet agrivoltaïque mené avec TSE va lui permettre de diversifier ses revenus, préparer sa retraite et faciliter l’installation d’une jeune éleveuse. « En tant que propriétaire des terres, je percevrai un loyer, mais le même montant ira aussi soutenir le fonctionnement de l’exploitation, détaille-t-il. Ma commune touchera par ailleurs 4 000 € par an via l’IFER et la fiscalité territoriale. » Les études nécessaires irriguent au passage l’économie locale : bureaux d’études et entreprises du territoire représentent déjà plusieurs centaines de milliers d’euros injectés.

Entrer au capital, une option ?

Si Jean-Marc Linotte n’a pas prévu d’entrer au capital du projet, cette possibilité reste ouverte pour d’autres. « Aujourd’hui, peu d’exploitants demandent à devenir actionnaires directs des centrales agrivoltaïques qu’ils accueillent sur leurs terres, tempère cependant Mickaël Mairand. Les projets mettent en effet cinq à dix ans à se concrétiser ; le revenu n’arrive qu’ensuite. Chez TSE, nous privilégions le co-développement avec les coopératives, qui savent redistribuer vers leurs adhérents et dont la participation au projet rassure les financeurs. On favorise aussi le financement participatif pour permettre aux agriculteurs accueillant des solutions agrivoltaïques sur leur parcellaire d’entrer à l’actionnariat. »

Impliquer habitants et collectivités

Pour diffuser les bénéfices aux habitants des territoires concernés, Dijon Céréales s’est associée au Crédit Agricole qui proposera des bons de souscription à ses clients. La coopérative est également partenaire de sociétés d’économie mixte afin d’ouvrir la porte, à terme, aux collectivités. Pour les consommateurs, l’intérêt est donc tout aussi concret : en produisant une électricité locale et décarbonée, l’agrivoltaïsme devrait permettre de maîtriser la facture énergétique globale. « Pour certains projets, il sera même possible de proposer des tarifs préférentiels aux riverains », affirme Mickaël Mairand. Le financement participatif leur est aussi ouvert.

 

 

 

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