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« Nous fabriquons des pellets en prestation »

Philippe Gendron (à gauche) et son fils Gregory (au milieu) sont accompagnés d'Alexandre Muchin (à droite), le conducteur de la Premos.

L’entreprise Gendron Énergie a développé une offre de prestation de service avec la presse à pellets Premos de chez Krone.

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Chez l’entreprise Gendron Énergie, la valorisation de la biomasse occupe une place importante. Alors, lorsque Philippe Gendron a découvert le système Premos de Krone lors d’Agritechnica 2017, il a tout de suite vu le potentiel de cette machine. À la tête d’une ETA avec ses fils Gregory et Valentin, Phillippe a peu à peu diversifié son offre de service, avec l’arrivée d’une activité de traitement du bois perdu, pour alimenter les chaufferies locales. Aujourd’hui, l’affaire familiale, installée à La Dagueniere dans le Maine-et-Loire, développe la production de pellets de paille, de foin ou de luzerne en prestation, grâce à l’utilisation d’une presse à pellets Premos de chez Krone. Ces pellets sont principalement utilisés en litière ou en alimentation, en fonction du produit transformé.

La première Premos est arrivée à La Daguenière il y a six ans. « Nous avons accompagné Krone dans le développement de cette machine traînée, capable d’avaler un andain et de le transformer en pellets, se souvient Gregory. Cependant, nous ne proposons la prestation de service que depuis l’arrivée en juin 2023 de la dernière génération de machine. »

Une utilisation à poste fixe

Après avoir essayé la technique en dynamique dans une parcelle, les associés ont fait le choix de travailler à poste fixe. « Les conditions pour utiliser la Premos au champ sont trop sensibles. Il vaut mieux ramasser le fourrage avec une presse à haute densité et le transformer en pellets en utilisant la machine en statique », explique Gregory. Attelée derrière un tracteur, la Premos se déplace donc de ferme en ferme, pour pelletiser les différentes matières (paille, luzerne et foin). Pour travailler à poste fixe, la Premos reste attelée au tracteur. Par contre, cette version est dépourvue de pick-up. Elle reçoit à la place, le dispositif « Bale Feed ». C’est un système de tapis roulant repliable, placé sur le côté et qui va servir à alimenter la machine en continu. Ce dispositif, qui peut accueillir jusqu’à 3 balles carrées, gère en autonomie l’avancement des balles, mais aussi la découpe et l’extraction des ficelles.

La Premos est équipé du système Bale Feed. Il peut accueillir jusqu’à trois balles en attente. (©  Paul Denis/GFA)

De nombreux automatismes

« Lorsque je vais chez les clients, je suis autonome. J’ai uniquement besoin d’un chargeur pour alimenter le tapis du Bale Feed, expose Alexandre Muchin, salarié de l’entreprise et conducteur de l’ensemble. Je règle ensuite le système d’extraction automatique des ficelles, en fonction de la longueur des balles du client. Au lancement du chantier, je contrôle la forme et la qualité de mes pellets et j’ajuste mes réglages jusqu’à ce qu’ils aient les caractéristiques souhaitées pas le client. Ensuite, je vérifie le fonctionnement sur le terminal. Je me concentre principalement sur le capteur d’effort et la vitesse d’avancement des balles, afin d’éviter toute surcharge de la machine et prévenir les risques de bourrage. » Si ce dernier arrive, une trappe s’ouvre et un moteur électrique fait tourner l’ensemble en sens inverse.

La Premos est couplée à un tracteur Fendt 1046. « Même avec ses 476 ch, il arrive que le tracteur cale. Ce dernier a l’avantage de posséder un système de sécurité qui empêche le moteur de se couper lorsqu’il est en surcharge, c’est pratique et ça évite d’abîmer la mécanique », se félicite le salarié. L’ensemble se déplace sur les exploitations sans contrainte. Une fois repliée, la Premos ne dépasse pas les 3 m de largeur.

Une fois repliée, la Premos ne dépasse pas les 3 m de largeur. Elle est attelée à un Fendt 1046 de 476 ch. (©  Paul Denis/GFA)

De 2 à 4 tonnes par heure

Le débit de chantier dépend principalement de la qualité de la matière traitée, mais aussi de la qualité du pressage. Le produit à transformer ne doit pas, par exemple, avoir été coupé par plus de 26 couteaux. Pour que la machine fonctionne à son optimum, les tambours qui réalisent les pellets, doivent être à une certaine température. « Une sonde nous indique la température de l’air à proximité de ces tambours. Une fois les 65-70°C atteint, le débit de production des pellets est optimal, il oscille alors entre 2 et 4 t/h. La production est conduite dans une trémie munie d’un tapis roulant pour être vidangée. » Sur l’exploitation, Alexandre réceptionne les pellets avec un godet, mais certains clients utilisent une remorque.

Les pellets sont évacués de la trémie via un tapis. (©  Paul Denis/GFA)

« Pour l’instant, l’activité fonctionne sporadiquement car les potentiels clients ne connaissent pas le produit. En plus de faire de la prestation, je réalise des pellets sur notre ferme, pour que les gens puissent venir en chercher et essayer le produit, sans s’engager sur des gros volumes », indique Grégory.

Les pellets réalisés, mesurent 16 mm de diamètre et de 6 à 10 mm de longueur selon les réglages. (©  Paul Denis/GFA)

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