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Choisir les chenillessans changer de sty Choisir les chenillessans changer de style de conduite

Dans le Sud-Ouest, un entrepreneur a installé des chenilles à la place des roues sur un tracteur conventionnel.

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Concilier les avantages d’un tracteur à roues avec ceux d’un engin à chenilles est le défi qu’un agriculteur entrepreneur du Gers, qui souhaite rester anonyme, s'est lancé. Celui-ci est propriétaire d’un John Deere 8370 R à 4 chenilles Soucy-Track depuis quatre ans.

Peu de solutions adaptées

Les exploitants de ce département sont souvent confrontés à des difficultés dues au relief et à un parcellaire morcelé. S’ajoute le problème de tassement de sol, pour lequel le chenillard est une solution. Mais la technologie de traction par chenille, telle qu’elle existait au moment de l’investissement, ne convenait pas à notre agriculteur. Il avait besoin d’une machine de forte traction mais d’une puissance relativement « faible ». En effet, son parc d’équipements est composé de nombreux outils destinés à être tractés ou portés par des machines n’excédant pas 370 ch. Les engins articulés, comme le Case IH Quadtrack, bien que bénéficiant d’une capacité de traction largement suffisante, s’avèrent trop puissants pour son matériel. En outre, les manœuvres sont parfois compliquées dans les petites parcelles. Et même s’il existe des tracteurs non articulés avec deux trains de chenilles tels que les Challenger et les John Deere 8 RT avec des puissances correspondantes, le phénomène de ripage lors des demi-tours s’en trouve aggravé.

Faire appel à un équipementier

L’entrepreneur a également observé, lors d’une démonstration d’un modèle à deux trains de chenilles dans une de ses parcelles composée à 60 % d’argile, la difficulté pour l’engin à escalader les pentes lorsqu’il est attelé à un décompacteur. La faute, selon lui, à l’absence de blocage du différentiel. Technologie à laquelle beaucoup d’agriculteurs de la région restent très attachés.

Afin de répondre à ces nombreuses problématiques et à la demande toujours plus importante de réduction du tassement des sols, il se tourne vers un équipementier spécialisé dans l’installation de chenilles sur des machines dotées de châssis à roues. Le tracteur n’étant pas adapté à un tel équipement, des renforts sont installés de part et d’autre de l’engin afin qu’il ne subisse pas de dommages après la pose des chenilles.

Si notre exploitant se dit satisfait des performances globales et du côté pratique de sa machine, il regrette d’avoir dû acheter des roues car le constructeur refuse de vendre des tracteurs aux essieux nus. La facture totale a donc été salée, mais il dispose d’un jeu de roues s’il change d’avis sur les chenilles.

Loris Coassin

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