Comment choisir et conserver ses mimosas
À Bormes-les-Mimosas, Julien Cavatore perpétue une collection de mimosas d’Australie et d’ailleurs. Il délivre ses conseils pour en prendre soin.
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Au cœur de l’hiver, les mimosas parfumés illuminent de jaune les collines varoises et, ailleurs, des jardins et des vérandas. Les variétés horticoles traditionnelles françaises, comme les Gaulois, Mireille, Bon Accueil, sont nées à partir des premiers spécimens d’acacias importés en Europe au XIXe siècle. 1 300 mimosas (acacias, vachellias et senegalias) ont été recensés dans le monde.
Le pépiniériste Julien Cavatore est un passionné, qui voyage dans l’hémisphère Sud à la recherche d’espèces naturelles qu’il pourra reproduire dans ses serres de Bormes-les-Mimosas : « Les acacias d’Australie sont plus de mille. Je cherche à promouvoir la variété et la diversité du monde végétal à partir de semis, de marcottes et de greffes », explique-t-il. Son père lui a transmis cet engagement, reconnu nationalement.
En 1992, le Conservatoire français des collections végétales spécialisées (CCVS) a, en effet, décerné le titre de Collection nationale d’acacia à la pépinière qui détient quelque 200 espèces. Julien poursuit en 2012 l’épopée de l’entreprise familiale, et ajoute sa propre pépinière. Il y a créé un arboretum qui permet aux visiteurs d’admirer des sujets adultes que l’on retrouve en pots dans la serre.
Érigés ou couvre-sol
Les mimosas ne s’épanouissent pas seulement en hiver, il en existe qui délivrent leurs glomérules duveteux jaunes ou leurs chatons dorés au printemps, en été ou l’automne… L’arbuste greffé fleurit sans se reproduire par rejets envahissants. Des mimosas se développent en hauteur (dealbata gaulois) quand d’autres sont couvre-sol (longifolia prostrate).
« En pleine terre, ils supportent le gel jusqu’à –8°C une fois le système racinaire bien établi, dans un sol drainant voire caillouteux. Arrosez abondamment la première année uniquement, et paillez. Les plus résistants au froid sont le Gaulois, le Covenyi, le Pravissima », indique l’horticulteur. Dans les régions les plus touchées par le gel, le mimosiste recommande de maintenir la plante en pot, arrosée avec parcimonie. Comme pour les agrumes, on veillera l’hiver à l’abriter sous un auvent, dans une pièce fraîche et on évitera une atmosphère desséchante.
En savoir plus : https://www.mimosa-cavatore.fr ; https://www.ccvs-france.org.
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