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Vers un plan national d’irrigation de 150 000 ha en Uruguay

L’objectif affiché est l’incorporation de 150 000 nouveaux hectares sous irrigation sur une période de dix ans, avec une étape de 60 000 ha d’ici à 2029.

Le nouveau gouvernement souhaiterait lancer un projet visant à accroître les surfaces irriguées. Des investissements considérables sont envisagés.

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Le président élu de l’Uruguay, Yamandú Orsi, a réaffirmé son engagement envers le développement du secteur agricole en plaçant la mise en œuvre d’un plan national d’irrigation parmi les trois axes prioritaires de son gouvernement.

Ce plan national d’irrigation ambitionne d’étendre significativement les terres irriguées en Uruguay, en optimisant l’utilisation des ressources hydriques et en stimulant la productivité agricole. L’objectif affiché est l’incorporation de 150 000 nouveaux hectares sous irrigation sur une période de dix ans, avec une étape de 60 000 ha d’ici à 2029.

Durant la campagne électorale et lors de son discours d’investiture en mars, Yamandú Orsi a souligné l’impératif d’avancer sur cette politique, mettant en avant son potentiel pour dynamiser la croissance économique et générer des emplois dans les régions rurales du pays. « La première étape serait de convoquer tous les partis afin de nous accorder sur un plan national d’irrigation », a déclaré le président.

Pour un consensus national

Bien que les détails précis du projet n’aient pas encore été dévoilés, il est attendu qu’il comprenne la construction de barrages, l’installation de systèmes d’irrigation sophistiqués et la promotion de pratiques de gestion efficiente de l’eau.

Le nouveau ministre de l’Élevage, de l’Agriculture et de la Pêche, Alfredo Fratti, a insisté sur la nécessité d' « avancer avec un consensus national. La gestion de l’eau doit être une question prioritaire. »

Le besoin d’accroître les surfaces irriguées est une revendication du secteur productif. Daniel Rubio, de l’association Regadores unidos del Uruguay, a souligné l’urgence de mettre en œuvre des stratégies concrètes telles que le développement de petits bassins-versants avec des barrages interconnectés, ainsi que la mise en place d’incitations fiscales pour les investissements privés dans les infrastructures hydriques. « L’État doit faciliter les opérations et générer les incitations nécessaires pour que les acteurs privés participent », a-t-il affirmé.

Investissements public-privé

La réalisation de ce plan requiert des investissements substantiels et à long terme. Des mécanismes de financement public privé sont actuellement explorés pour développer l’infrastructure collective, incluant une série de travaux publics.

Le Banco República d´Uruguay (Brou) devrait être le pilier financier du plan, proposant des prêts avec des échéances allant jusqu’à quinze ans et couvrant jusqu’à 80 % des besoins des projets concernés.

De plus, il est envisagé de créer un Institut national d’irrigation chargé de planifier, concevoir et gérer une stratégie nationale d’irrigation et les ouvrages associés, organisés au niveau des bassins-versants ; ce serait la première fois qu’une telle initiative est mise en œuvre en Uruguay. Aucune action concrète n’a encore été entreprise pour sa matérialisation, mais les filières sont très optimistes.

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