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Mieux identifier les besoins en eau

En Ille-et-Vilaine, 70 % de l’eau consommée provient des eaux superficielles et 30 % de captages souterrains.

En Ille-et-Vilaine, le syndicat de la gestion des eaux travaille sur des pistes d’économies, notamment au niveau agricole.

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Même si l’année 2024 est jusqu’ici particulièrement pluvieuse, l’eau est un sujet de préoccupation en Ille-et-Vilaine. En effet, le Massif armoricain laisse peu de place aux nappes phréatiques, les ressources en eau proviennent essentiellement des eaux de surface. Or le département connaît une croissance importante de sa population et compte plus d’un million d’habitants. Chaque année, il accueille 10 000 habitants supplémentaires.

Le tissu économique y est également très dense avec de nombreuses industries notamment agroalimentaires. Pour répondre à cette demande, le département importe de l’eau en provenance des Côtes-d’Armor et du Morbihan. « La consommation augmente plus vite ces dernières années. Les volumes prévus en 2030 ont été atteints dès 2020 », alertait Joseph Boivent, président du syndicat mixte de gestion des eaux en Ille-et-Vilaine (SMG 35), à la fin de mai lors de l’assemblée générale du Ceta 35 (1). Une projection fait apparaître un manque de 12 millions de m³ en 2040 en cas de plusieurs années sèches et caniculaires telle que 2022.

Éviter les fuites

Alors, quelles solutions peuvent être envisagées ? Outre la mobilisation des ressources actuelles, l’une des voies est d’abord d’économiser l’eau pour freiner ou inverser la tendance. « Nous travaillons sur une meilleure connaissance et suivi des consommations par type d’abonnés et sur la maîtrise du rendement des réseaux », a expliqué Antoine Deconchy, le directeur du SMG 35.

Sur le plan agricole, 30 diagnostics d’exploitations ont été réalisés en partenariat avec la chambre d’agriculture pour identifier les besoins spécifiques. Ils ont mis en évidence la nécessité d’améliorer la connaissance des volumes par l’installation de sous-compteurs et de procéder à des relevés réguliers pour détecter les fuites. Le stockage des eaux de pluie pour le nettoyage, notamment celui des aires d’exercice, est une piste.

(1) Centre d’études techniques agricoles, agréé organisme de formation en Ille-et-Vilaine.

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