Irrigation l'usage de l'eau devra diminuer dans le bassin Loire-Bretagne

Des travaux interministériels ont été engagés pour réfléchir aux solutions permettant de soutenir l’étiage dans le bassin hydrographique de Loire-Bretagne. Ce dernier couvre 28 % du territoire métropolitain, et s’étend du sud de l’Auvergne au Finistère, en passant par la Beauce.

Les auteurs d’un rapport publié le 5 juin 2023 par le ministère de l’Agriculture recommandent d’« engager toutes les catégories d’usagers dans des programmes concrets de réduction de leurs consommations nettes d’eau en période d’étiage (juin-octobre) ».

Généraliser les outils de gestion quantitative

Concernant la profession agricole spécifiquement, ils estiment :

• Qu’il est nécessaire de généraliser l’utilisation des outils de gestion quantitative de l’eau sur l’ensemble du bassin.
• Qu’un accroissement « très limité » des prélèvements à court terme est envisageable, voire la création de volumes supplémentaires d’eau dans des retenues de quelques millions de m³ à définir dans le cadre de démarches concertées territoriales ».

« Accompagner les modèles d’agriculture non irrigués »

À moyen terme, ils jugent notamment :

• Qu’il « ne sera pas possible d’étendre les surfaces irriguées ». Il faudra ainsi renforcer les pratiques agricoles économes en eau, et la gestion collective des prélèvements.
• Qu’il faudra, « accompagner la profession vers des modèles d’agriculture non irriguée ou seulement très partiellement irriguée ».

Dans la lignée du Varenne de l’eau

Les auteurs estiment que « l’agriculture, qui est le premier consommateur net en étiage avant les centrales nucléaires, pourra s’appuyer sur les recommandations d’adaptation du thème 2 du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique. »

C’est d’ailleurs dans la continuité des Assises de l’eau et du Varenne agricole que cette mission d’expertise a été confiée au Conseil Général de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Espaces Ruraux (CGAAER) et au Conseil général de l'Environnement et du Développement durable (IGEDD) par les ministres chargés de l’agriculture, de l’énergie et de l’environnement.