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Irrigation Les réserves d’eau ont un impact plutôt positif selon le BRGM

Une troisième étude du BRGM vient de mesurer l’impact des seize réserves du sud des Deux-Sèvres. Leur remplissage améliorerait le niveau des nappes et le débit des rivières.

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Au fil du temps, les irrigants du bassin de la Sèvre niortaise et du Mignon ont revu à la baisse les prélèvements prévus pour remplir leurs réserves de substitution. Le nombre de réserves est passé de 19 à 16, les volumes prélevés de 20 à 6 millions de m3. Et pour la troisième fois, la Coop de l’eau, qui mène ce projet collectif, a demandé au BRGM, le Bureau de recherches géologiques et minières, d’évaluer l’impact qu’auront ces réserves d’eau sur le milieu.

 

Dans une décision de mai 2021, le tribunal administratif de Poitiers a en effet confirmé l’autorisation d’aménagement pour sept des seize réserves mais a demandé, pour les neuf autres, un redimensionnement des projets à la baisse. C’est donc en tenant compte de ces moindres prélèvements que le BRGM a établi sa modélisation.

Une étude positive

L’étude atteste que le projet « améliorerait sensiblement les piézométries et débits des cours d’eau à l’étiage sur le bassin du Mignon et de la Courance par rapport à la simulation de référence, avec des nappes pouvant voir leur niveau augmenter de plusieurs mètres et un important soutien d’étiage » sur les deux cours d’eau. Le BRGM indique des effets similaires sur la partie de l’amont de la Sèvre niortaise. L’augmentation globale du débit entrant dans le Marais poitevin atteindrait 200 à 300 l/sec, « soit 5 à 6 % du débit initial ».

 

Quant aux prélèvements hivernaux, le BRGM reconnaît qu’ils « ne sont pas sans effet sur le milieu, bien qu’ils interviennent à une période de l’année où les nappes et les rivières sont moins vulnérables ». Mais le projet actuel « est moins impactant » que le précédent, avec, en hiver, une baisse des niveaux des nappes de 20 à 50 cm et un débit de la Sèvre niortaise réduit de 0,3 %, du Mignon de 3 %.

Des destructions constatées

Les résultats de cette étude ont mis du baume au cœur des irrigants. « L’impact des réserves est positif », se réjouit Thierry Boudaud, le président de la Coop de l’eau. « Le BRGM confirme que ce n’est pas idiot de prélever en hiver et que cela améliore le débit à l’entrée et à la sortie du Marais poitevin en été. »

 

Les opposants aux réserves de substitution n’ont pas réagi à ces résultats. Mais les tensions demeurent. Dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 juillet 2022, trois enrouleurs d’irrigation ont été détruits chez des exploitants du sud des Deux-Sèvres ainsi qu’une retenue d’eau non agricole appartenant à un organisme public et servant à sécuriser l’approvisionnement en eau potable.

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