Eau 80 % des prélèvements agricoles servent à irriguer
Le ministère de l’Environnement publie un rapport sur les prélèvements d’eau douce en France. Sans surprise, en agriculture, l’eau prélevée est principalement utilisée pour l’irrigation.
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L’eau prélevée est également utilisée pour l’abreuvement des animaux, le nettoyage des bâtiments et du matériel, usages qui sont en partie réalisés à partir du réseau public d’eau potable.
Eaux de surface
L’eau destinée principalement aux usages agricoles est, en moyenne, majoritairement puisée dans les eaux de surface (63 % en 2013). Néanmoins, cette répartition est particulièrement contrastée entre le sud et le nord du territoire. Dans douze bassins situés dans le sud de l’Hexagone, dont les prélèvements représentent 65 % du total, l’irrigation est très majoritairement assurée avec de l’eau de surface. Dans onze sous-bassins dont les prélèvements représentent moins de 25 % du total, l’irrigation provient à 80 % d’eaux souterraines.
Céréales irriguées
L’importance des volumes prélevés est notamment liée à l’irrigation des céréales, y compris le maïs, et à la taille des superficies concernées. En 2010, les trois Régions dont les prélèvements cumulés représentaient plus de la moitié du total (Nouvelle-Aquitaine, Centre-Val de Loire et Occitanie), accueillaient plus de 70 % de la superficie irriguée de céréales (y compris le maïs, grain et semence). Ces Régions sont parmi celles qui présentent les taux d’irrigation des céréales les plus élevés.
Parmi les Régions dont les volumes prélevés pour l’agriculture sont les plus importants, figurent également celles où est pratiquée l’irrigation gravitaire : Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et, dans une moindre mesure, Auvergne-Rhône-Alpes. On y observe une présence relativement importante des cultures permanentes dans la totalité des surfaces irriguées : 28 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 19 % en Occitanie et 15 % en Auvergne-Rhône-Alpes.
Cela coïncide avec des moyennes élevées de prélèvements rapportés à la totalité des superficies irriguées. En relation avec cette observation, il faut ajouter la Corse, où les cultures permanentes occupent une part importante des superficies irriguées (45 %).
Moins de maïs irrigués
À défaut de connaître les prélèvements pour l’irrigation sur une longue période, le ministère observe que la superficie irriguée totale, ainsi que celle du maïs, a doublé au cours des décennies 1980 et 1990, avant de se stabiliser. Cependant, en 2010, les superficies irriguées sont équivalentes à celles de 2000.
En France métropolitaine, près de la moitié de la superficie des cultures irriguées est consacrée au maïs (grain, semence et fourrage).
Entre 2004 et 2013, la superficie de maïs irriguée a toutefois diminué (–11 %), sous l’impulsion notamment de la disparition de l’aide spécifique aux cultures irriguées dans la politique agricole commune européenne et de la systématisation des restrictions d’usage de l’eau. Sur la même période, à l’échelle nationale, l’augmentation de la superficie irriguée de blé compense la baisse de celle du maïs.
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