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Marché des grains La blockchain à l’essai

Le groupe de négoce Louis Dreyfus Company a réalisé la première livraison de matières premières agricoles utilisant la technologie blockchain, en partenariat avec la Société Générale et deux banques néerlandaises.

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Le blockchain est la technologie derrière la crypto-monnaie bitcoin. Elle utilise des blocs de transactions codés et authentifiés s’ajoutant les uns aux autres. Elle se présente sous la forme d’un grand registre public réputé infalsifiable, car toute modification d’information doit être simultanément faite chez tous les utilisateurs.

Une cargaison de soja entre les États-Unis et la Chine

Ce test de grandeur nature a été mené en novembre décembre 2017 sur une cargaison de soja vendue par Louis Dreyfus au groupe chinois Shandong Bohi Industry, précise une porte-parole de Société Générale. Il s’agit de la « première » utilisation de la blockchain dans le négoce international de matières premières agricoles, précise un communiqué commun de Louis Dreyfus et des banques.

 

La première préoccupation des acteurs est d’augmenter « l’efficacité, la rapidité et la sécurité » des transactions et de réduire le risque de fraude, indique une porte-parole de Société Générale. « Des discussions vont avoir lieu pendant les prochaines semaines » pour voir quelle suite donner à l’expérience.

En direct

Au lieu du suivi de livraison sur papiers, qui est encore le commun du négoce agricole international, très fragmenté, l’ensemble du processus a été suivi et sécurisé via une plateforme informatique commune (« Easy Trading Connect 2 », ETC) dérivée de celle qui avait été mise sur pied pour le marché pétrolier en février 2017, où Société Générale était également partenaire.

 

En l’occurrence, la lettre de crédit, le contrat d’achat ou de vente, ainsi que la réconciliation des données sur la vérification des volumes et prix après transfert peuvent être suivis et validés en direct par tous les acteurs de la transaction, y compris le ministère américain de l’Agriculture (USDA) pour les certificats phytosanitaires.

 

Les ports et les Douanes n’étaient pas concernés dans la première transaction, précise Louis Dreyfus. « Le temps passé à vérifier les documents et les données s’est réduit à quelques minutes contre quelques heures auparavant », ajoute-t-il. « Une chose est sûre, la révolution informatique transforme le secteur des commodités agricoles », constate Gonzalo Ramirez Martiarena, le PDG de Louis Dreyfus.

 

Pour en savoir plus sur la blockchain, lisez notre article.

 

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