Algérie : les investisseurs étrangers ac Algérie : les investisseurs étrangers accèdent au foncier
La libéralisation de l’accès au foncier agricole devient de plus en plus perceptible. Plusieurs projets d’investissements, entrepris tant par des opérateurs locaux qu’étrangers, prennent forme depuis 2016.
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Le 6 avril dernier, le ministère algérien de l’Agriculture annonçait l’octroi de 20 000 hectares de terres agricoles dans le bassin céréalier de Tiaret (centre-ouest du pays). Le bénéficiaire est l’Instance arabe d’investissement et de développement agricole (un fonds intergouvernemental dont l’Algérie est membre) pour le lancement de projets de céréaliculture et d’élevage bovin pour un montage financier d’un milliard de dollars.
Au début de l’année, c’est le groupe laitier privé Tifralait qui a conclu un accord de partenariat avec un groupe d’affaires américain d’investissement agricole pour bénéficier de 25 000 hectares dans les périmètres irrigués à Adrar, dans le Grand Sud. Les projets prévus par les deux protagonistes, estimés à 300 millions de dollars, comprennent la création d’une ferme d’élevage industriel de 3 000 vaches et une production laitière de 190 millions de litres par an, ainsi que 20 000 tonnes par an de viande rouge à échéance 2019. Ils prévoient également des cultures irriguées comme la pomme de terre, le recours à la plasticulture, ainsi que du maïs et du soja pour l’alimentation du bétail.
Auparavant, ce sont les Espagnols qui avaient exprimé leur intérêt pour l’investissement agricole en Algérie, à travers un accord signé entre les deux gouvernements pour convertir une dette algérienne de 7 millions d’euros envers l’Espagne, en investissement agricole. À l’issue de cet accord, le ministère algérien de l’Agriculture a cédé à la société espagnole d’engineering de projets, LIC, 150 hectares de terres fertiles à M’Sila, dans les Hauts plateaux, pour la culture intensive d’oliviers.
Les Français timides
Chinois, Canadiens, Italiens… Les groupes étrangers sont nombreux à manifester leur intérêt pour l’agriculture algérienne. Du côté des opérateurs français, en revanche, l’engouement est timide, constate le ministère algérien de l’Agriculture. À l’exception des initiatives lancées en 2013 et 2014 pour l’amélioration des rendements des vaches laitières, la transformation d’aliments de bétail ou la modernisation des infrastructures de stockage de céréales, les investisseurs français ne semblent pas enclins à investir massivement en Algérie. Ce qu’ils justifient par la complexité des démarches administratives et les entraves juridiques.
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