Céréales L’Egypte achète finalement du blé français
Les prix ont été relativement stables ces dernières jours, dans un marché attentif aux conséquences de la canicule qui a frappé l’Europe de l’Ouest et dans l’attente d’un accord permettant de sortir enfin des stocks de l’Ukraine par la mer.
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Dans ce contexte incertain, le marché est resté très volatil mercredi, repartant à la hausse pour le blé et le maïs à la mi-journée, après les déclarations du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, qui a affirmé que les objectifs militaires de la Russie en Ukraine ne se limitaient plus uniquement à l’est du pays.
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Ainsi, mercredi 20 juillet 2022 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 340,00 € (+3,00 € par rapport à la clôture de la veille) sur l’échéance de septembre et à 327,25 € (+0,25 €) sur l’échéance de décembre.
« Les cours du blé sur Euronext marquaient en séance une forte amplitude de variation à la hausse pour afficher en fin de journée une progression de 3 €/t sur l’échéance rapprochée de septembre. Les échéances suivantes progressent plus timidement à l’image du contrat de décembre qui conclut la journée à 327,25 €/t, en hausse de 0,25 €/t, après avoir touché en cours de journée 335 €/t », ajoute Agritel.
La tonne de maïs clôturait à 328,50 € (–1,00 €) sur l’échéance d’août et à 313,25 € (–2,25 €) sur l’échéance de novembre.
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Ce jeudi 21 juillet, peu avant 12 h sur Euronext, la tonne de blé gagnait 2,25 € (à 342,25 €) sur l’échéance de septembre et 1,00 € (à 328,25 €) sur l’échéance de décembre.
La tonne de maïs remontait, quant à elle, de 2,50 € (à 331,00 €) sur l’échéance d’août, mais reculait de 1,00 € (à 314,25 €) sur l’échéance de novembre.
L’origine française est privilégiée
« Le Gasc (“General Authority For Supply Commodities” en Égypte), qui avait lancé puis annulé au début de la semaine son appel d’offres excluant les origines mer Noire et européenne, a finalement acheté hier un volume rapporté de 640 000 tonnes, précise le cabinet Agritel ce matin. Les origines retenues sont européennes pour 420 000 tonnes et russes pour 220 000 tonnes. L’origine française est la première origine retenue avec des ventes atteignant 360 000 tonnes négociées entre 403 et 405 $/t CAF auprès de plusieurs exportateurs. Ces nouvelles ventes rassurent d’autant que l’euro est faible actuellement face au dollar. Ces volumes s’ajouteront ainsi une fois les contrats exécutés aux chiffres à l’exportation publiés hier par la Commission européenne qui atteignent 363 944 tonnes en blé tendre depuis le 1er juillet. »
Stress hydrique
Plus immédiate, l’autre grande inquiétude vient du ciel : avec des températures de plus de 40°C dans les plaines européennes lundi et mardi, un vent brûlant a attisé les feux de récolte et desséché les maïs à une période critique.
En France, premier producteur européen devant la Roumanie et la Pologne, « le maïs est confronté à un stress hydrique important, en pleine période de floraison (pour le nord du pays) et de fécondation (pour le sud) », indique Edward de Saint-Denis, courtier chez Plantureux et associés. « Il y aura des pertes, mais il est trop tôt pour les évaluer. »
La tendance générale reste toutefois orientée à la baisse, avec, pour Jason Roose de US Commodities, des cours qui restent plombés par « la faible croissance (économique), l’inflation, l’impression que les prix élevés depuis 18 mois ont vraiment ralenti la demande, et que le dollar fort pénalise les exportations (américaines) ».
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