Des analyses révèlent l’origine des pêches
En partenariat avec deux laboratoires, l’AOP Pêches et abricots de France constitue depuis trois ans une base de données indispensable pour déterminer par analyse l’origine géographique des pêches. Une fois la méthode validée, ces analyses pourront être versées au dossier en cas d’enquête sur une fraude à l’origine.
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Ceux qui seraient tentés de mettre une étiquette française sur des pêches venues d’autres pays, afin de les vendre plus facilement à un bon prix, vont devoir y réfléchir à deux fois. Jusqu’à présent, la DGCCRF (1) s’appuyait sur des enquêtes de traçabilité pour les confondre. Plusieurs dossiers d’usurpation d’origine sont d’ailleurs en cours d’instruction. Mais à l’avenir, des analyses de fruits pourront contribuer à la révélation de ces fraudes.
« Plus de 80 % d’efficacité »
En partenariat avec deux laboratoires, Eurofins et Phytocontrol, l’AOP Pêches et abricots de France constitue en effet depuis trois ans une base de données indispensable à la détermination de l’origine géographique des pêches. Eurofins utilise la résonance magnétique nucléaire et l’analyse isotopique, et Phytocontrol la méthode D & S-Radian R.
« Ces analyses permettent de différencier les pays avec plus de 80 % d’efficacité, à condition d’actualiser chaque année la base de données en fonction des conditions climatiques », précise Muriel Millan, responsable technique de cette association d’organisations de producteurs.
Une méthode amenée à s’appliquer à d’autres fruits
Dès le mois de juin, celle-ci va réaliser des prélèvements de pêches en station et en rayon avec l’appui financier d’Interfel (2), afin de confirmer ces résultats. « Une de nos missions est de défendre le travail des arboriculteurs français en les aidant à mettre en avant la qualité de leurs fruits. La lutte contre la francisation s’inscrit dans ce cadre », note-t-elle.
Ces méthodes d’analyse, déjà utilisées pour le miel et l’huile d’olive, pourraient être étendues à d’autres fruits à condition de constituer une base de données propre à chaque espèce. L’AOP y réfléchit pour l’abricot, et l’Association nationale pommes poires (ANPP) y travaille de son côté pour la pomme et la poire.
(1) Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. (2) Interprofession des fruits et légumes frais.
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