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Les chantiers de récolte de fourrages s’immiscent entre les averses

Des éleveurs ont été obligés de rentrer leurs animaux ou d'apporter du foin pour compenser l'humidité de l'herbe.

La pluviométrie du mois de mai 2024 a continué de compliquer le programme de pâturage tout comme celui des récoltes.

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« Les chantiers d’ensilage ou d’enrubannage ont pu occasionner des ornières », observe Didier Deleau, responsable de la recherche et du développement à la chambre régionale d’agriculture de l’Alsace, de la Haute-Marne et de la Moselle. L’accès aux parcelles situées en bord de rivière restait encore difficile le 3 juin 2024.

« Dès que le beau temps sera de retour, l’idéal sera de couper et de se débarrasser de ce fourrage chargé de boue, ajoute-t-il. Ceci afin de ne pas pénaliser la repousse. Le point positif de l’année, c’est que ceux qui ont profité des petites fenêtres de beau temps pour réaliser des coupes précoces sur les parcelles portantes bénéficient d’un fourrage de bonne qualité avec un rendement satisfaisant autour de 3 à 3,5 tonnes de MS. »

Des valeurs azotées limitées dans les fourrages

En Corrèze, l’excès de pluie a même contraint certains éleveurs à rentrer temporairement les animaux en bâtiment. D’autres ont apporté du foin pour compenser l’humidité excessive de l’herbe. « Le manque de chaleur a pénalisé la minéralisation, note Stéphane Martignac de la chambre d’agriculture de la Corrèze. Résultat, les valeurs azotées du fourrage sont limitées et l’urée mesurée dans le lait qui grimpe habituellement au mois de mai reste mesurée. »

Un peu partout, les plannings de récoltes continuent d’être bouleversés. Dans le Centre-Val de Loire, le deuxième cycle qui devait être récolté en foin a finalement été enrubanné ou ensilé. Certains deuxièmes cycles qui devaient être pâturés ont finalement été récoltés « afin de réduire le stock d’herbe sur pied et éviter d’avoir sous huit jours de l’herbe épiée, peu appétente avec de faibles valeurs alimentaires, indique l’équipe en charge de l'herbe et des fourrages du Centre-Val de Loire. Compte tenu de la pousse de l’herbe actuelle, un stock d’herbe sur pied de 12 à 15 jours d’avance suffit. »

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