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Les agriculteurs se préparent à l’arrivée du gel

Certaines régions de France sont confrontées à un fort risque de gel ces dix prochains jours.

Dans certaines régions, le mercure descend dangereusement, entraînant des épisodes de gelées. Face au gel qui devrait se poursuivre, les arboriculteurs tentent de protéger leurs récoltes.

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Comme le dit si bien l’expression, « en avril ne te découvre pas d’un fil ! ». Depuis la nuit du 17 avril 2024,  le risque de gel est bien présent dans certaines régions de France. « Selon nébulosité, vent et phénologie, il existe un risque non nul de perte totale de récolte par cumul de nuits de gel (notamment à partir de dimanche) », a alerté l’agroclimatologue Serge Zaka le 17 avril sur X (anciennement Twitter).

Gelées de printemps

Le risque de gel devrait être présent les dix prochains jours, ce qui n’est pas sans conséquence sur les productions viticoles et arboricoles. « L’arboriculture du Limousin, des contreforts ouest du Massif central et de toutes les zones d’altitude sont actuellement particulièrement à risque cette semaine », précise Serge Zaka.

« On se prépare pour la nuit prochaine » car « il suffit d’une seule nuit » pour perdre une récolte entière, explique Julien Giraud, arboriculteur au sein de l’EARL Les Côteaux de Jouffaly, située à Mison (Alpes-de-Haute-Provence). Associés avec son frère, ils possèdent 40 hectares de pommiers et 15 hectares de céréales.

Pour protéger leurs pommiers, les frères Giraud ont installé un système de lutte antigel par aspersion sur environ 30 % de la surface. Si pour le moment, ils n’ont pas eu besoin d’ouvrir le dispositif de lutte, certains de leurs confrères aux alentours, qui possèdent des parcelles non protégées, constatent déjà des dégâts.

Protéger les récoltes

Ce dispositif de protection contre le gel est « possible en grande partie grâce au barrage de Serre-Ponçon » situé à proximité de l’exploitation des deux frères et où il existe un important réseau d’irrigation. « La présence d’autres pompages dans un cours d’eau avoisinant permet de protéger quelques hectares supplémentaires », détaille Julien Giraud.

En pleine période de floraison des pommiers, plusieurs heures en dessous de 0°C suffisent pour observer des pertes de production. « La nuit prochaine (18 avril), on risque d’avoir entre –2 et –3°C. Donc, les parcelles qui sont protégées devraient pouvoir passer l’épisode sans problème », souligne l’arboriculteur. Quant aux parcelles non protégées, « ce sont des parcelles qui sont moins à risque, situées dans des endroits où la température va moins descendre la nuit, et elles devraient normalement résister. »

« On voudrait protéger plus mais ce n’est pas possible. […] On est limité en surface par rapport au débit instantané des réseaux d’irrigation », conclut Julien Giraud. Les arboriculteurs des régions concernées par ces épisodes de gel restent donc à l’affût des prévisions météorologiques des prochains jours. 

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