Des parcelles surinondées indemnisées
La chambre d’agriculture de l’Île-de-France a signé un protocole définissant les règles d’indemnisations en cas de surinondation.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Seine Grands Lacs, l’établissement public territorial de bassin, définit actuellement des zones d’expansion des crues (Zec) en amont de la Seine et sur ses affluents (Marne, Aube et Yonne) pour protéger les habitants des inondations. Concernant les parcelles agricoles surinondées, un premier protocole a été signé le 28 février 2024 avec la chambre d’agriculture francilienne.
Un forfait de 1 000 euros par hectare
Ce protocole prévoit qu’un forfait de 1 000 €/ha sera versé aux agriculteurs par la Métropole du Grand Paris, à la création d’une servitude de surinondation. Et une indemnité pour perte de récolte, et d’aides Pac si besoin, sera calculée selon la culture, en cas de crue.
Selon Laurence Fournier, élue à la chambre d’agriculture de la Seine-et-Marne, cet engagement est le fruit du travail mené à la suite des surinondations subies en 2016, 2018 et 2021. « Stocker l’eau en surplus et l’utiliser à des fins d’irrigation est également à réfléchir », ajoute Mickaël Jacquemin, élu de la Marne, un département qui a aussi signé une convention avec Seine Grands Lacs.
Augmenter le nombre de Zec
« 135 zones d’expansion des crues, pour une surface de 44 000 km² et un volume de 1 million de m³, ont été identifiées sur le bassin-versant en amont de la Seine, dont 46 sont déjà conventionnées, essentiellement avec des collectivités, détaille Baptiste Blanchard, directeur général des services de Seine Grands Lacs. Plus de 300 zones pourraient être identifiées d’ici à trois ans. »
Patrick Ollier, président de Seine Grands Lacs et de la Métropole du Grand Paris, veut accélérer : « 135 zones, c’est bien. Mais ce n’est pas suffisant pour protéger les deux millions de personnes menacées par les inondations. Chaque territoire doit prendre en main cet enjeu. » Pour accompagner cet élan, la taxe Gemapi (1), encore appelée taxe inondation, devrait augmenter pour passer de 20 M€ collectés par an par la Métropole du Grand Paris actuellement à 30 M€/an.
(1) Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :