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Prédire les risques de maladies dans les troupeaux laitiers

Equipé de l'intelligence artificielle Deep Blue, le robot DeLaval est capable de prédire le risque de nombreuses maladies chez la vache laitière.

L’arrivée de l’intelligence artificielle dans les installations de traite robotisées aide l’éleveur à anticiper les maladies et à améliorer la gestion du troupeau.

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Le robot de traite est probablement le matériel qui génère le plus de données sur une exploitation agricole. 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, il enregistre toutes les informations sur la production de chaque laitière qui passe dans sa stalle. Cette énorme quantité de données brutes collectées à chaque traite ne peut pas être exploitée de façon optimale par le cerveau humain. C’est là qu’intervient l’intelligence artificielle.

Une base de 15 millions de lactations

Chez DeLaval, le nouveau robot lancé en 2025 est assorti de la plateforme DeLaval Plus qui analyse les données de l’élevage avec l’intelligence artificielle maison DeepBlue. Avec sa base de données reposant sur 15 millions de lactations, DeepBlue est en mesure de prédire les risques de maladie pour les cétoses, mammites, métrites, hypocalcémie, pneumonie… Ces analyses sont complétées par la mise en place du compteur de cellules en temps réel MCA.

Le module prélève 35 ml de lait par traite et les envoie au MCA. Le diluant et le réactif utilisés ne sont pas nocifs et peuvent donc être envoyés dans les égouts. Le réactif colore l’ADN des cellules somatiques afin de réaliser un comptage précis. Cette solution est plus précise que celle de la conductivité puisqu’elle permet de détecter la présence de cellules somatiques, qui seraient autrement « noyées » dans une moyenne de conductivité.

La fréquence d’analyse est déterminée par l’éleveur, selon le statut de son troupeau et les points de vigilance indiqués par l’intelligence artificielle. En outre, le dispositif DeepBlue est capable de mesurer l’adaptabilité de chaque vache au robot et d’indiquer les points d’amélioration pour chaque productrice, afin notamment d’assister l’éleveur dans la gestion des réformes.

Coupler avec une surveillance aérienne

Chez Lely, les données du robot de traite sont couplées à une analyse du comportement des individus dans la stabulation. Le concept se compose d’un réseau de caméras et d’éclairages à led à placer dans le bâtiment. Chaque caméra est à suspendre à une hauteur de 4 ou 5 mètres, pour couvrir une surface de 20 à 30 m2. L’ensemble du système et ses algorithmes permettent de créer une vue aérienne du troupeau. Alors que le concept n’est pas encore sur le marché, de nombreuses fonctionnalités supplémentaires restent à développer et à tester au cours des prochaines années, précise Lely. L’objectif est d’apporter plus de tranquillité à l’éleveur par un œil vigilant sur son troupeau. Une surveillance du vêlage est en cours de développement.

GEA aussi utilise l’intelligence artificielle pour surveiller l’état sanitaire du troupeau. En plus des données du robot, qui permettent d’anticiper certaines maladies, le constructeur allemand dispose une caméra 2D sur la porte de tri de l’installation de traite afin d’identifier les troubles locomoteurs. Cette solution s’adapte aussi à la traite conventionnelle.

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