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Gérer les risques dès l’installation

« A défaut de pouvoir tout prévoir, il est possible d’anticiper les risques objectifs », tel est le message de la conférence régionale agricole de la Bourgogne-Franche-Comté.

Intégrer la gestion des risques dès le parcours d’installation devient indispensable, estiment les professionnels et politiques de la Bourgogne-Franche-Comté, rassemblés lors de la conférence régionale agricole.

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« De par leur marge financière limitée et leur expérience moindre, les jeunes agriculteurs sont plus exposés que leurs aînés », pointe Sébastien Mérat, consultant spécialisé en gestion des risques, lors de la dernière conférence régionale agricole de la Bourgogne-Franche-Comté (1). Jeunes ou moins jeunes, les agriculteurs évoluent dans un environnement de plus en plus instable au plan climatique, économique, sanitaire, réglementaire, humain. L’augmentation de la taille des exploitations, l’allongement de la durée des crédits et la hausse des taux d’intérêt accroissent le niveau de risques.

Dans son parcours d’installation, le jeune agriculteur doit donc être au clair sur ses objectifs, sa stratégie, et sur la gestion des risques qui en découle, pour agir au mieux avec ses partenaires (associés, techniciens, assureur, banquier…). Il doit aussi intégrer le coût du risque dans son business-plan et dans le prix du produit fini. En vente directe, le coût du risque sanitaire (frais des analyses, les retraits de produits éventuels…) doit être financé.

Partager la valeur et le risque

Le 13 juin à Dijon, des jeunes professionnels ont témoigné des stratégies mises en place pour réduire l’impact des risques encourus et renforcer la résilience économique de l’exploitation : diversification des activités et des assolements, transfert des risques (assurances climatiques), gestion de la trésorerie et de l’épargne (DPE), etc.

Installée depuis trois ans avec son mari sur une exploitation de polyculture-élevage dans le Doubs, Aurore Beaulieu a développé un partenariat contractualisé avec une fromagerie voisine pour transformer son lait bio. Une façon de partager la valeur et le risque (qualité et sanitaire). La jeune femme a diversifié ses productions en créant un atelier de poules pondeuses. Elle a amélioré son autonomie alimentaire en installant une fabrique d’aliment à la ferme.

(1) Organisée le 13 juin 2023 à Dijon par la chambre régionale d’agriculture et Cerfrance BFC.

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