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Le spinosad « ne remplit pas les critères de perturbation endocrinienne »

L'Efsa a réexaminé les propriétés de perturbation endocrinienne du spinosad, un insecticide autorisé en agriculture biologique.

L’Efsa, l’autorité sanitaire européenne, est arrivée à cette conclusion dans un rapport publié le 20 janvier 2025. Il fait suite à une sollicitation de la Commission européenne pour le réexamen des propriétés de perturbation endocrinienne de l’insecticide spinosad.

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« Le spinosad ne remplit pas les critères de perturbation endocrinienne […] tant pour l’homme que pour les organismes non ciblés », a conclu l’Efsa, l’autorité sanitaire européenne, dans un document publié le 20 janvier 2025 (lien en anglais). Elle avait été invitée au début de 2019, par la Commission européenne, à réexaminer les propriétés de perturbation endocrinienne de cet insecticide utilisable en agriculture biologique.

Dans ce même document, elle indique qu’il est « peu probable que la substance active soit génotoxique » et que « la majorité des experts participant à la réunion d’examen par les pairs ont convenu qu’aucune classification n’était nécessaire en ce qui concerne la cancérogénicité ».

« Suspecté de nuire à la fertilité »

En revanche, les experts ont convenu que le spinosad pouvait être proposé pour une classification en tant que « suspecté de nuire à la fertilité ». Les résultats d’une étude de neurotoxicité ont par ailleurs « conduit à la proposition de l’examen par les pairs de classer le spinosad dans la catégorie « peut causer des dommages aux organes à la suite d’une exposition prolongée ou répétée ». […]

En outre, compte tenu du mode d’action pesticide neurotoxique du produit […] et des signes de neurotoxicité signalés chez les rats, les experts ont convenu qu’une étude sur la neurotoxicité pour le développement était nécessaire ».

Des lacunes identifiées

Un certain nombre de lacunes ont également été identifiées, dans le domaine de l’écotoxicologie notamment (les risques pour les oiseaux et les mammifères, les organismes aquatiques, les abeilles et les arthropodes non ciblés), ou encore sur la toxicité de certains métabolites.

Il est précisé dans le document que ces conclusions ont été tirées sur la base de l’évaluation des utilisations représentatives du spinosad.

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