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Élevage et viande Lutter contre les idées fausses

Les études et les discours pointant du doigt la viande et l’élevage se multiplient mais les arguments déployés manquent souvent de solidité. L’Inra fait le point.

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« Même lorsqu’ils ont des bases scientifiques, la plupart des arguments avancés pour s’opposer à la viande font la part belle aux généralisations abusives, aux simplifications et aux fausses bonnes idées », constatent Jean-François Hocquette et Jean-Louis Peyraud, chercheurs à l’Inra. Dans le contexte actuel, il nous paraît important de faire état d’un article de l’Inra résumant leurs propos et mis à jour le 17 octobre dernier.

Généralisation et simplifications

Les généralisations abusives « consistent à mettre toutes les formes d’élevage dans le même panier ». Par exemple, les feed lots américains et les systèmes d’engraissement à l’herbe. Les simplifications sont aussi monnaie courante. « Les chiffres doivent être maniés avec précautions… Dans l’idéal, il conviendrait de préciser chaque fois les méthodes et les conditions d’obtention de ces chiffres et d’en relativiser la portée et la signification. »

 

« On trouve très fréquemment le chiffre de 15 000 litres d’eau consommée pour produire 1 kg de viande. Mais ce chiffre, obtenu par la méthode de « water footprint » (empreinte eau), […] ne tient pas compte des cycles biologiques. En réalité, 95 % de cette empreinte eau correspond à l’eau de pluie, captée dans les sols et évapotranspirée par les plantes, et qui retourne de fait dans le cycle de l’eau. […] La communauté scientifique considère qu’il faut entre 550 à 700 litres d’eau pour produire 1 kg de viande de bœuf. »

Fausses bonnes idées

Les chercheurs pointent également du doigt les « fausses bonnes idées ». Notamment l’idée selon laquelle supprimer l’élevage réduirait le gaspillage des ressources et l’empreinte carbone de notre alimentation. « C’est oublier que plus de 70 % de la ration des ruminants est composée de fourrages (herbe, foin, ensilage, enrubannage) non consommables par l’homme, et que cette herbe provient de prairies qui ont un fort potentiel de fixation du carbone. »

 

Récemment, le GIS Avenir Élevages a porté un nouvel éclairage sur le débat feed-food, avec le calcul d’un nouvel indicateur, l’efficience protéique nette.

 

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