Faire de la prévention santé en milieu scolaire
Attentifs à la santé des jeunes, futurs professionnels de l’agriculture, des lycées agricoles organisent des séances de sensibilisation.
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« Les élèves des établissements agricoles vont s’installer ou devenir salariés, donc adhérents de la MSA, rappelle Marie-Ève Baillon, conseillère en prévention à la MSA Auvergne. Nous aimons intervenir en amont, les sensibiliser aux risques d’accidents professionnels, et à leur santé au travail. » Dans cette optique, des journées « Décathlon de la santé » ont été organisées en 2022 et 2023 dans trois lycées à Durdat-Larequille (Allier), Vals-près-le-Puy (Haute-Loire) et au Breuil-sur-Couze (Puy-de-Dôme).
Elles s’adressaient notamment aux classes de seconde professionnelle en production animale, à celles de première en conduite et gestion de l’entreprise agricole (CGEA) et aux élèves de CAP métiers de l’agriculture. 80 élèves tournaient en petits groupes sur sept ateliers de 40 minutes chacun.
Une boîte révélant des mains mal lavées après traitement phytosanitaire leur montrait le risque d’intoxication chimique. Le travail en hauteur, les troubles musculo-squelettiques et les conduites addictives étaient au programme. Des lunettes déformantes simulaient la désorientation liée au cannabis et à l’alcool.
Pour Marie Larue, responsable en prévention également à la MSA Auvergne, « Ressentir dans son corps est concret, et permet de mieux se souvenir ». Un nouveau Décathlon de la santé verra le jour à l’automne 2025, abordant, cette fois, les troubles anxieux, alimentaires, les addictions et idées noires que certains jeunes manifestent.
Premiers secours en santé mentale
Dans les Bouches-du-Rhône, le lycée de Valabre à Gardanne organise tous les ans des interventions en sécurité routière, addictions, alcool et drogues, sexualité. Pour lutter contre le harcèlement, des lycéens sentinelles et des adultes référents se sont formés. « Cette année, avec l’association lyonnaise PSSM France, nous participons au programme des premiers secours en santé mentale », indique la proviseure adjointe Stéphanie Pivette.
Depuis mars 2025, 14 professionnels volontaires et 125 élèves de seconde apprennent à repérer et à intervenir quand un jeune est isolé, anxieux, qu’il manifeste une anorexie, une boulimie, des scarifications, etc. Cette approche empathique fédère jeunes et adultes, et vise aussi à réduire le décrochage scolaire.
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