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Un centre de santé, avec des médecins salariés

Thomas Hinsberger, secrétaire général de la mairie, devant les plans du bâtiment qui accueillera le centre de santé d’ici à une année.

À Labry, commune de 1 600 habitants de la Meurthe-et-Moselle, ce centre fonctionne depuis deux ans, avec trois médecins.

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D’ici à un an, la commune rurale de Labry, située entre Nancy et Metz, sera dotée d’un bâtiment flambant neuf affecté à la santé, plus vaste et fonctionnel que celui jusqu’ici installé dans une annexe de la mairie. Ce projet est l’aboutissement d’un parcours de plusieurs années mené par cette municipalité afin d’apporter une offre complémentaire à la médecine dite libérale des communes alentour. Le centre de santé accueille en effet trois médecins salariés et deux infirmières. Thomas Hinsberger, secrétaire général de la mairie et directeur de la structure, explique le choix de ce système très peu répandu en France (1) : « Notre unique médecin est décédé en 2016. Une jeune femme est ensuite venue s’installer, en conventionnel. Après la crise sanitaire, nous avons voulu élargir notre offre de soins, via une démarche avec des praticiens salariés. Nous avions des locaux disponibles. Le dossier a été présenté à l’ARS, à la CPAM, favorables. Cette généraliste était d’accord pour devenir salariée. Après quelques travaux, le centre ouvrait en 2022, avec deux autres docteurs femmes. Toutes connaissent bien le secteur et le salariat leur convient. Cela les décharge de la partie gestion, tout en leur ménageant une vie de famille compatible avec le métier. »

Des revenus nettement diminués

La mairie s’occupe de la partie administrative via le CCAS. Chaque médecin assure une présence de quatre jours par semaine, plus un après-midi de visite à domicile. Le centre accueille aussi deux infirmières non libérales. La première est mise à disposition par une association affectée à la prévention, et la seconde dite « en pratique avancée », suit les patients dont la pathologie chronique est stabilisée. « Ce système implique pour les médecins d’accepter une rémunération nettement moindre qu’en libéral, de l’ordre de moins 50 %, souligne Thomas Hinsberger, et d’avoir un vrai sens du service public. »

(1) Il existe des centres de ce type essentiellement en Région parisienne et en Bretagne.

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