Des mentors pour les jeunes ruraux
Chemins d’avenir met en relation des jeunes des zones rurales avec des parrains et marraines. Objectif : « Casser une sorte de plafond verre ».
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Ouvrir les horizons professionnels et donc combattre l'« assignation à résidence » des jeunes des zones rurales. Telle est la mission que s’est donnée l’association Chemins d’avenir, qui a déjà accompagné près de 8 000 collégiens, lycéens et étudiants en France en huit ans.
« Pas les mêmes chances de réaliser leur potentiel »
« Il faut soutenir ces jeunes ruraux qui, dans de nombreux cas, manquent de réseau, ont moins de possibilités académiques ou culturelles à proximité, et n’ont pas forcément les codes oraux. Bref, ils n’ont pas les mêmes chances de réaliser leur potentiel », regrette Jean Martel, directeur de la communication.
Face à cette situation, l’action majeure est le mentorat : « On associe à chacun un parrain et une marraine », explique-t-il. Filles d’agriculteurs de l’Allier, Julie Dupont et Louise Jallerat ont bénéficié de ce dispositif et en sont ravies.
« Avoir un appui »
« J’ai entendu parler de Chemins d’avenir au collège et j’y ai vu l’opportunité de me renseigner sur le métier qui m’intéresse : préparatrice en pharmacie », témoigne Louise, 14 ans, habitante de Treygnat. L’association lui a choisi une marraine, pharmacienne en Région parisienne, avec laquelle elle a échangé, à distance, une fois par mois pendant un an.
« Au début, je l’interrogeais sur son métier. J’ai bien aimé, parce qu’elle me donnait des conseils pour mes études, elle m’encourageait. » Emilie, sa mère, se réjouit : « C’est super, parce que cet accompagnement l’a confirmée dans son choix. Cela permet aussi à nos enfants de rencontrer des personnes d’autres âges, d’autres milieux. »
Julie, pour sa part, savait qu’elle voulait travailler « dans le domaine agricole, mais pas forcément reprendre la ferme » familiale à Luneau. Au fil des échanges avec sa marraine, spécialiste en panneaux solaires, elle a pu affiner son projet et cibler le métier d’inséminatrice. « Ça m’a donné confiance en moi, se félicite l’adolescente de 14 ans. C’est une très belle expérience, qui offre un appui tout au long de notre jeunesse. »
Chemins d’avenir « cherche toujours » des jeunes à assister. Mais aussi des mentors, bénévoles, dans tous les secteurs, dont l’agriculture.
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