Le musée de la Reddition, haut-lieu de mémoire
La capitulation des forces armées allemandes a été signée le 7 mai, veille de l’armistice, à Reims dans une salle restée intacte.
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« Oh my God ! », s’exclame ce visiteur américain, la voix pleine d’émotion en entrant dans la salle des cartes du musée de la Reddition de Reims. C’est là que le 7 mai 1945 à 2h41 le général Jodl signait la capitulation totale et sans conditions des forces armées allemandes. La reddition intervint dans la salle même où furent menées, dans le plus grand secret, les opérations par le quartier général du général américain Eisenhower. Sur les murs de celles-ci s’affichent encore les immenses cartes d’état-major, restées intactes, sur lesquelles figurent le suivi des différentes lignes de front, le positionnement des unités… Dans son bureau-chambre situé au-dessus de cette pièce, Eisenhower se tenait informé de l’évolution.
Dans une aile du collège
L’état-major allié avait choisi la cité rémoise pour sa position stratégique mais aussi pour son excellent nœud de communication. Il pilota en toute discrétion les opérations militaires alliées en Europe dans une aile du collège moderne et technique qui continuait d’accueillir les élèves. Le 7 mai, dans la précipitation, une grande table prise dans la salle des professeurs, servit pour la cérémonie de reddition. Staline imposa une seconde signature le lendemain à Berlin. Depuis 80 ans, la table n’a pas bougé, ni les treize chaises, portant les noms des personnes présentes. La salle des cartes (ou « war room ») constitue l’élément clé de ce musée.
Attention : le 12 mai, après les commémorations du 80ᵉ anniversaire de la fin de la Seconde Guerre, il fermera jusqu’en mars 2026 pour travaux. Ceux-ci sont engagés afin de mieux conserver les cartes d’état-major, mais aussi pour répondre aux attentes du public, composé à 50 % d’étrangers, principalement d’Anglo-Saxons.
Voir le site : Musée de la Reddition.
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