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Les endiviers testent de nouveaux herbicides

Le Viballa (halauxifène-méthyl) expérimenté sur 30 hectares grâce à une aide de l’Etat de 100 000 euros

Pour pallier l’interdiction de l’herbicide Bonalan et bientôt du Safari, la filière endivière teste différents produits de substitution, dont le Viballa avec une aide de l’Etat à hauteur de 100 000 euros. Cette année d’expérimentation sera décisive pour l’avenir de la profession.

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Alors que le Bonalan est interdit d’utilisation depuis le 12 mai 2024 à la suite du non-renouvellement au niveau européen de sa matière active, la benfluraline, les endiviers cherchent des alternatives pour désherber la culture à partir de 2025, notamment les chénopodes. D’autant plus qu’un autre produit, le Safari (à base de triflusulfuron-méthyl) est lui aussi sur la sellette. L’association des producteurs d’endives de France (Apef) teste ainsi cette année dans sa station d’expérimentation basée à Arras (Pas-de-Calais) pas moins de neuf herbicides.

100 000 euros pour tester le Viballa

Lors de sa visite de la station de l’Apef le 16 mai 2024, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, a mis en avant deux de ces neufs produits. En premier lieu, le Viballa (halauxifène-méthyl) expérimenté sur 30 hectares grâce à une aide de l’Etat de 100 000 euros. Cet herbicide est autorisé seulement sur tournesol, mais si les tests sont concluants, il pourra faire l’objet d’une autorisation en urgence pour l’endive dès 2025. « Les tests sont à peine installés, donc difficile de tirer des conclusions mais il est vrai que les endiviers commencent à s’impatienter », reconnaît Pierre Varlet, directeur de l’Apef.

Solutions associées

Un des autres désherbants testé est l’Atic Aqua, composé de pendiméthaline. Le produit est autorisé sur endives dans d’autres pays, comme en Belgique. « Les bonnes conditions techniques d’utilisation de ces produits n’ont pas encore été trouvées, nous devons continuer, a indiqué Agnès Pannier-Runacher. Et de prévenir : « Nous ne trouverons pas une molécule qui remplacera exactement le Bonalan. Il faudra accepter de remplacer l’herbicide par différentes solutions associées. »

Pour le plus long terme, l’Apef a déposé un projet (appelé Desherbendive) dans le cadre du Parsada (plan d’action stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures). Il devrait être examiné dans les prochaines semaines.

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