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Un foyer de grippe aviaire détecté dans un élevage d’Ille-et-Vilaine

Le ministère de l'Agriculture a annoncé la découverte d'un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en Ille-et-Vilaine, le 12 août 2024.

Le ministère de l’Agriculture a annoncé la découverte d’un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en Ille-et-Vilaine, le 12 août 2024. L’élevage a été dépeuplé. La France perd son statut « indemne d’IAHP » mais le niveau de risque pour la maladie reste au niveau « négligeable » sur le territoire national (Article mis en ligne le 14 août 2024 à 7 h 28, et mis à jour 14 h 47).

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C’est le premier cas de grippe aviaire que la France détecte dans un élevage depuis le 16 janvier 2024. Le virus a été identifié dans un élevage multi-espèce de 1 200 volailles sur la commune de Combourg en Ille-et-Vilaine le 12 août 2024. L’enquête épidémiologique est en cours pour déterminer l’origine du virus de ce premier cas de la saison 2024-2025.

« Une contamination via la faune sauvage » suspectée

« L’hypothèse principale est une contamination via la faune sauvage, estime le ministère de l’Agriculture dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 13 août 2024. Ce foyer se situe à proximité d’une zone naturellement exposée aux contaminations via la faune sauvage, alors que plusieurs cas ont été observés sur des oiseaux marins le long de la côte bretonne ces dernières semaines. »

Ce cas est lié au sous-type H5 du virus de la grippe aviaire, précise la préfecture d’Ille-et-Vilaine dans l’arrêté définissant les zones réglementées mises en place pour empêcher la propagation de la maladie. « Ce premier foyer survient dans la continuité des cas faune sauvage observés le long de la côte bretonne, ces dernières semaines », précise-t-elle dans son communiqué de presse diffusé ce mardi 14 août.

Zonage, surveillance et restriction de mouvements

Comme le prévoit la réglementation, des zones réglementées ont été mises en place autour de l’exploitation touchée :

« Le foyer a été dépeuplé et sera désinfecté sans délai, précise le ministère. Afin de maîtriser le risque de diffusion du virus, les mouvements de volailles sont interdits dans les zones où des mesures sanitaires strictes doivent être observées, et où la surveillance des élevages est renforcée. »

Deux axes de surveillance

Dans la zone réglementée, la préfecture précise que « les services de l’office français de la biodiversité (OFB) appuyés par la fédération départementale des chasseurs, sont chargés du contrôle de la collecte des oiseaux sauvages trouvés morts en vue d’analyse. Dans le cas où les cadavres d’oiseaux sauvages ne sont pas remis aux autorités, ils doivent être pris en charge par la mairie de la commune qui les mettra à disposition de l’équarrissage. »

Le recensement de tous les lieux de détention de volailles, « exploitations commerciales ou non commerciales, et d’autres oiseaux captifs » est en cours en lien avec les mairies. « La surveillance et le suivi des exploitations agricoles sont réalisés par les vétérinaires sanitaires qui assureront une visite systématique », complète la préfecture.

La préfecture a également interdit « les rassemblements de volailles ou d’autres oiseaux captifs tels que les foires, marchés et les expositions en zone de protection et zone de surveillance ». Sont également interdits « les mises en place et les mouvements de sortie d’exploitation de volailles, poussins d’un jour et œufs à couver ».

La découverte de ce premier foyer entraîne la perte pour la France de son statut « indemne d’IAHP ». « Ce statut pourra être recouvré 28 jours après la fin des opérations de nettoyage et de désinfection et en l’absence de nouveaux foyers, précise le ministère. Le niveau de risque pour la maladie reste « négligeable », comme c’est le cas depuis le 3 mai 2024. »

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