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Grippe aviaire : une personne infectée par un bovin aux États-Unis

Les États-Unis ont confirmé la contamination d'une personne à la grippe aviaire, après avoir été infectée par une vache laitière.

Les autorités américaines ont confirmé la contamination d’une personne par la grippe aviaire aux États-Unis, infectée par un bovin.

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Une personne a été testée positive à la grippe aviaire après avoir été infectée par une vache laitière au Texas, ont annoncé les autorités américaines le 1er avril 2024, alors que l’inquiétude grandit autour du virus.

Il s’agit seulement du deuxième cas de personne testée positive à la grippe aviaire aux États-Unis, après que le virus a rendu malade des troupeaux au Texas, au Kansas et dans plusieurs autres États au cours de la semaine dernière.

Risque « faible » pour la population

« Le patient a signalé une rougeur des yeux (correspondant à une conjonctivite), comme seul symptôme, et se rétablit », ont précisé les autorités lundi 1er avril, ajoutant qu’il a été isolé et traité avec un médicament antiviral utilisé pour la grippe.

Pour les autorités sanitaires, cette infection ne change pas leur évaluation du risque pour la population américaine, considéré comme « faible ».

Surveiller le potentiel de propagation

« Si nous continuons de trouver des foyers de contamination au sein de vaches, cela signifie qu’il faudra surveiller les vaches, estime auprès de l’AFP Louise Moncla, chercheuse à l’école vétérinaire de l’Université de Pennsylvanie. Cela constituerait un grand changement dans notre manière de comprendre ces virus. »

Les experts s’inquiètent du nombre croissant de mammifères infectés par l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) et sa souche H5N1, ainsi que de son potentiel de propagation entre mammifères, même si les cas chez les humains sont très rares.

Un premier cas avait été découvert dans le pays en 2022, dans le Colorado, mais il s’agissait d’une infection par des volailles. Depuis, chèvres et vaches ont été touchées, a-t-on appris la semaine dernière, à la surprise des experts.

Un enfant de neuf ans, porteur de la souche H5N1, est décédé de la grippe aviaire au Cambodge en février, après trois décès dans le même pays en 2023. « Pour l’instant, le grand public n’a pas vraiment de raison de s’inquiéter », estime Louise Moncla.

« Pas plus transmissibles vers les humains », d’après les premiers tests

« Les premiers tests n’ont pas montré de changement dans le virus qui le rendrait plus transmissible vers les humains », a annoncé le ministère de l’Agriculture, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et l’Agence américaine du médicament (FDA), dans un communiqué la semaine dernière, ajoutant que les vaches avaient été infectées par des oiseaux sauvages.

Selon les autorités texanes, l’infection des bovins ne présente pas de problème pour la commercialisation du lait, car les laiteries sont tenues de détruire le lait des vaches malades. La pasteurisation tue également les virus. Elles ont par ailleurs assuré s’efforcer d’aider les laiteries touchées à limiter l’exposition de leurs employés et à surveiller et tester ceux travaillant avec du bétail infecté.

Respect des mesures de biosécurité

Les cas de vaches laitières infectées par l'influenza aviaire hautement pathogène sont une première aux États-Unis, selon l’Association américaine vétérinaire. Le 20 mars, le Minnesota avait découvert des cas de grippe aviaire parmi de jeunes chèvres.

« La détection de l’IAHP, d’abord chez des chèvres puis chez des vaches laitières, souligne l’importance du respect des mesures de biosécurité, de la vigilance dans la surveillance de la maladie et l’intervention immédiate de votre vétérinaire quand quelque chose semble clocher », a indiqué Rena Carlson, présidente de l’Association américaine vétérinaire, dans un récent communiqué.

La grippe aviaire a tué un ours polaire en Alaska d’après les autorités, et des centaines de milliers de mammifères marins sont morts à cause du virus en Amérique du Sud, selon le Comité scientifique sur la recherche antarctique.

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