Initiative De la viande bovine en dépôt-vente

« Une partie de notre production est aujourd’hui vendue dans deux magasins, dont un de producteurs, Le Local, à Marçais, et une boutique de vente en vrac, On passe au vrac, à La Châtre (Indre). Nous avons acheté deux vitrines réfrigérées et la viande est en dépôt-vente. Nous livrons en fonction des besoins et des dates limite de consommation. Ce mode de distribution nous prend moins de temps que des marchés et, moyennant une commission sur les ventes, nos produits y sont visibles six jours sur sept », explique Véronique Aubailly, qui a rejoint son mari, Stéphane, sur une ferme de 330 ha avec un troupeau de 150 vaches charolaises au Châtelet (Cher).

Multiplier les débouchés

L’objectif ? Vendre de la viande en direct. 17 génisses de 400 kg de carcasse ont été vendues selon ce circuit la première année. Les éleveurs ont multiplié les initiatives pour obtenir ce premier résultat concluant. Ils ont ainsi créé une ferme-auberge, L’Étable gourmande, ouverte les week-ends et jours fériés, où Véronique s’applique à valoriser les morceaux les moins prisés (basses côtes, pot-au-feu…) dans des recettes créatives et locales. Une boutique a été ouverte en parallèle à la ferme pour des ventes de viande au détail ou en colis et des conserves sont réalisées par un prestataire de services. « En juillet 2019, nous avons installé un distributeur automatique de viande à Urçay (Allier) à 25 km de la ferme, sur l’axe Bourges-Montluçon, dans un village où il n’y avait pas de boucher. Les ventes ayant juste couvert nos frais, dont une location mensuelle du distributeur s’élevant à 480 €, nous arrêtons cette distribution. Mais cette expérience innovante nous a fait connaître et aura donc été indirectement rentable. »

M.R.- M.