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Décoder ses indicateurs de gestion

Les chiffres de l'exploitation regorgent d'informations permettant d'évaluer la performance économique de l'entreprise.

Une mine d’informations se cache dans les chiffres de l’exploitation. Plusieurs indicateurs simples à utiliser permettent d’évaluer la performance économique de l’entreprise.

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Plusieurs indicateurs peuvent guider le chef d’entreprise pour piloter au mieux son exploitation. L’excédent brut d’exploitation (EBE) fait partie des éléments clés de l’approche de gestion, qui est différente mais complémentaire de l’approche comptable. Sont présentés ici des indicateurs de gestion qui peuvent être calculés à partir des documents comptables.

Définition de l’EBE

L’excédent brut d’exploitation est un des principaux indicateurs de gestion. Il permet d’évaluer la performance économique de l’entreprise, indépendamment de sa politique d’investissement. Il traduit la valeur produite par l’exploitation. Il est généralement calculé par le comptable et scruté par les conseillers et banquiers. C’est la différence entre le chiffre d’affaires (ventes + subventions) et les charges engagées sur l’année. Il est différent du résultat de l’exercice, qui reflète les choix comptables (amortissements) et fiscaux réalisés par le chef d’entreprise.

Utilisation

Il doit permettre de financer le passé (les annuités des prêts déjà souscrits), le présent (prélèvements privés), et le futur, (marge de sécurité). Les annuités (capital + intérêts) représentent la somme remboursée chaque année à la banque en lien avec les emprunts réalisés. Les prélèvements privés correspondent aux prélèvements réellement effectués (virement du compte professionnel au compte personnel).

La marge de sécurité, quant à elle, doit permettre de faire face en cas de coup dur en permettant notamment de mettre de la trésorerie de côté. Elle est aussi appelée capacité d’autofinancement (CAF). Elle vise à faire face à des charges imprévues ou encore à autofinancer l’achat de certains matériels.

D’autres indicateurs de gestion

L’EBE est un indicateur clé, mais plusieurs autres (voir infographie) peuvent être calculés en fonction des questions que se pose le chef d’entreprise. Par exemple le ratio d’efficacité économique : EBE/chiffre d’affaires. En moyenne en France ce ratio est de 33 %.

En dessous de 30 % l’efficacité économique est faible. L’exploitation permettra difficilement au chef d’entreprise de vivre de son métier. Entre 35 et 40 %, l’efficacité économique est bonne et au-dessus de 45 à 50 %, elle est dite excellente. On peut retrouver dans ces niveaux, les exploitations en circuit court à forte valeur ajoutée, par exemple.

Le calculer chaque année permet de suivre son évolution et d’évaluer comment son exploitation se situe par rapport à d’autres, dans un même système de production. Cet indicateur peut aussi être utilisé lors de la réalisation d’un prévisionnel économique. Il permet d’en vérifier la pertinence, notamment si le niveau des charges n’est pas sous-estimé par exemple.

Focus sur les charges opérationnelles et charges fixes

Il existe deux types de charges qui doivent être prises en compte dans le calcul de l’EBE. Les charges opérationnelles regroupent toutes les charges liées aux ateliers de l’exploitation. Elles varient en fonction du volume de production : engrais et amendement, semences, produits phyto, aliments, frais vétérinaires, fourniture pour la transformation, etc. Lorsqu’elles sont déduites du chiffre d’affaires, elles permettent de calculer la marge brute de chaque atelier et le taux de marge, deux autres indicateurs à suivre.

Les charges fixes ou de structures, sont transversales. Elles ne varient pas avec le volume de production. Elles rassemblent les coûts de main-d’œuvre (cotisation MSA individuelle ou des associés, salaires + charges sociales des salariés), les charges liées au foncier et aux bâtiments (fermages, frais d’entretien, impôts fonciers), les frais de mécanisation (frais de Cuma, travaux par tiers, carburant, réparations, entretien des véhicules), les frais généraux (de commercialisation comme les fournitures, honoraires comptables, abonnements téléphone, internat, électricité, gaz…, frais bancaires, assurance, adhésion à des associations ou syndicats, taxes diverses, fournitures de bureau par exemple).

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