Eliance et Races de France en désaccord sur l’indexation génétique européenne
Un projet européen de mise en commun des outils d’indexation génétique, baptisé EBE, est sur les rails. Un seul actionnaire par pays pourra prendre part au capital. Eliance s’est porté volontaire. Une décision que regrette Races de France, qui propose de son côté que la structure GenEval porte l’actionnariat français.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le projet d’évaluation bovine européenne (EBE) a pour ambition de rassembler les outils et compétences en termes d’indexation génétique pour les ruminants. La prise de parts au capital del’EBEdoit être effectuée par un unique actionnaire par pays, « garant de l’apport des données dans les calculs d’index et d’une gouvernance professionnelle d’éleveurs », explique Eliance, dans un communiqué de presse diffusé le 15 avril 2024.
La fédération du conseil et service en élevage a transmis sa lettre d’intentionle 31 mars 2024, pour en devenir l’actionnaire français. Une décision que regrette Races de France, la fédération française des organismes de sélection, qui a pourtant co-investi aux côtés d’Eliance dans GenEval, un outil d’indexation génétique des ruminants pour le compte des organismes de sélection (OS) français. « Races de France a proposé que GenEval soit le représentant porteur de l’actionnariat français à l’EBE tout en restant l’interlocuteur et le délégataire de l’ensemble des OS », explique la fédération des OS, dans son communiqué, diffusé le 17 avril 2024.
« Le rôle des OS autour de l’indexation est remis en cause »
Le dispositif GenEval permet déjà, selon Races de France, de mutualiser des méthodes et des outils pour réaliser l’évaluation génétique des animaux, « sous la pleine et entière responsabilité des OS ». Porter GenEval en actionnaire pour l’EBE serait alors « le moyen le plus sûr de faire valoir les intérêts de ce collectif au sein de ce projet. »
Mais Eliance a refusé cette proposition et crée un consortium interne d’investisseurs « constitué en bonne partie par des entreprises d’insémination », ce qui « remet en cause le rôle des OS autour de l’indexation », remarque Races de France. Pour autant, Eliance affirme de son côté avoir constitué un consortium interne d’investisseurs composé « d’entreprises de sélection et d’organismes de sélection ». La fédération du conseil et service en élevage explique que « le projet EBE s’inscrit dans une réflexion globale autour et en complément de nos outils actuels participant au processus français d’évaluation génétique, comme GenEval ».
Pour accéder à l'ensembles nos offres :