Le salon Agrimax met l’aubrac à l’honneur

À Chef-Faut, tout au nord du département des Vosges, la famille Lacroix finit de préparer les animaux qui seront en compétition lors de l’édition de 2024 d’Agrimax du 23 au 25 octobre prochain à Metz. Elle présentera une dizaine de bovins de la race aubrac, dont deux taureaux adultes, un de 18 mois, deux veaux mâles et deux veaux femelles de l’année, une femelle de 18 mois.

Un voyage sans moutons cette année

Contrairement à son habitude, il n’ira pas avec des moutons. « Pas en raison de la FCO (fièvre catarrhale ovine) (1), précise Yves Lacroix. Car nous nous en sortons bien. Nous avons vacciné tôt, et nous travaillons depuis longtemps sur l’immunité. Mais parce que la vente de béliers à Agrimax a lieu en même temps que le concours aubrac. »

Voilà quinze ans que l’élevage du Melceney a fait le choix de convertir son troupeau allaitant à cette race originaire du Massif central, peu commune dans l’est de la France. L’exploitation familiale possédait un troupeau charolais. Yves explique avoir fait ce choix en raison de l’orientation tout herbe, sur 90 hectares, de la ferme.

Une adaptation liée au changement climatique

« On commençait déjà à sentir les effets du changement climatique, décrit Yves Lacroix. Ça devenait compliqué de nourrir des charolaises, en raison de leur gabarit. Lors d’un séjour en Lozère avec mon épouse Marie-Chantal, nous avons été séduits par les atouts de l’aubrac, sa facilité de conduite et au vêlage, ses qualités maternelles. »

Aujourd’hui, les 45 vaches allaitantes et leur suite cohabitent dans les parcs avec une dizaine de chevaux, ardennais et selle français, et une troupe de 70 brebis texels. L’élevage vend des reproducteurs et participe à de nombreux concours et salons, dont régulièrement le Salon de l’agriculture et Agrimax.

Au début de 2025, Benjamin, le fils cadet de Marie-Chantal et Yves, actuellement technico-commercial sur une entreprise agricole, s’installera avec ses parents. Son objectif est de conserver cette exploitation viable et vivable, justement grâce à cette race aubrac dont il continuera à présenter les animaux en concours.