Le Gaec reprend du poil de la bête Le Gaec reprend du poil de la bête
Depuis 2014 plus de 9 000 Gaec ont été créés. Une formule, lancée il y a cinquante-cinq ans, qui séduit toujours grâce à son évolution régulière.
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Selon les chiffres communiqués lors du congrès de Gaec et sociétés, qui s’est déroulé les 21 et 22 juin à Angers, près de 3 000 groupements agricoles d’exploitation en commun ont été agréées en 2016, dont la moitié entre époux. Il y en a eu près de 6 000 en 2015, dont 3 700 entre conjoints. Seuls 150 ont disparu ces années-là. En 2016, d’après les données de la Mutualité sociale agricole, 92 580 chefs d’exploitation étaient en Gaec et 91 277 en EARL.
Selon Gilles Brenon, agriculteur dans l’Ain et président de la structure, il faut sans cesse réfléchir à des adaptations pour que les groupements poursuivent leur croissance. Aujourd’hui, ce qui inquiète les dirigeants de Gaec et sociétés, c’est d’être écartés du développement des sociétés dites « modulaires », c’est-à-dire qui créent plusieurs modules sociétaires suivant les productions (assolement en commun, maternités collectives, vente directe…). Près de 39 000 chefs d’exploitation adhèrent à une pluralité d’exploitations, un chiffre en constante augmentation. Pour rester dans la course, « les Gaec doivent pouvoir participer à une maternité collective, ou à des structures de vente directe, sans mettre en cause leur agrément », réclamait Gilles Brenon.
Casse-tête des parts sociales
Depuis une quinzaine d’années, la structure a initié des formations autour des relations humaines en société, auprès de plus de 450 conseillers. Mais ce potentiel n’est pas toujours mis en valeur dans les départements, les questions relationnelles étant moins étudiées que les aspects juridiques lors de création de société. Pourtant, les besoins sont réels pour prévenir ou gérer les conflits. Ainsi, Gaec et sociétés suggère qu’une liste de conciliateurs soit mise à jour et portée à la connaissance de ceux qui sont en groupe.
Enfin, l’accroissement des contrôles par la Safer lors des cessions de parts sociales complique la vie des sociétaires. Gilles Brenon conseille plutôt de réaliser un contrôle après avoir défini le statut de l’agriculteur : « Seuls les agriculteurs professionnels, personnes physiques, pourraient être qualifiés d’agriculteurs, pour avoir ainsi le droit aux aides publiques, obtenir le droit d’exploiter, exercer le droit de reprise. »
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