La pluviométrie plombe la production française de carottes

La campagne française de carottes se poursuit. Elle est marquée par une forte pluviométrie qui réduit les rendements et l’accès à certaines parcelles. « Selon les prévisions arrêtées au 1er janvier 2025, la production française de carottes pour le marché du frais atteindrait 327 900 tonnes pour la campagne de 2024-2025, en baisse de 14 700 tonnes par rapport à 2023-2024 », constate Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note d’Infos rapides diffusée le 31 janvier 2025. Au total, cette dernière enregistre une baisse de 4 % par rapport à la campagne précédente ainsi qu’à la moyenne de 2019-2023.

Des surfaces implantées en hausse

Les surfaces nationales implantées en carotte pour le marché du frais pour la campagne de 2024-2025 sont en hausse de 3 % sur un an, à 10 540 hectares, et supérieures de 1 % à la moyenne quinquennale. La hausse serait plus marquée dans le bassin Ouest, avec une augmentation de 10 % sur un an.

Des disparités subsistent selon les bassins de production. Agreste observe une diminution de la production de 11 % sur un an dans le bassin Sud-Ouest avec des rendements en baisse, mais une hausse 9 % dans le bassin Ouest à la faveur d’une augmentation des surfaces.

Une récolte en carotte primeur en baisse de 30 %

« En raison des températures fraîches, des fortes pluies et de l’ensoleillement insuffisant du printemps, la récolte de la carotte primeur dans le Sud-Ouest (de mai à juillet) serait inférieure de l’ordre de 30 % par rapport à la campagne précédente », note Agreste.

Dès le mois d’août, la récolte de carottes de conservation devrait dépasser légèrement les volumes de la campagne précédente, selon le ministère. Cependant, en fin d’année, les conditions météorologiques en Bretagne et en Basse-Normandie compliquent la récolte : les fortes pluies entravent l’accès aux champs et entraînent des problèmes de qualité, notamment du pourrissement.