La filière du kiwi recherche des producteurs
Dans le Sud-Ouest, berceau de cette culture, témoignages de deux structures landaises en quête de solutions : Kiwifruits de France et Sikig.
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Le Sud-Ouest (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie) concentre 75 % de la production nationale de kiwi. Alors que la récolte vient de se terminer, l’heure est au constat : François Lafitte, président de la Scaap Kiwifruits de France basée à Labatut (Landes), évoque « de jolis fruits, mais une quantité moindre » avec un kiwi jaune en belle progression, « 500 tonnes, soit le double de l’an passé », mais un kiwi vert en recul de 10 %, « 6 400 tonnes pour le bassin de l’Adour ».
Dans la structure voisine Sikig située à Saint-Étienne-d’Orthe, le constat est similaire : « Nous sommes très contents du kiwi jaune, avec près de 3 000 tonnes récoltées cette année, soit environ 150 tonnes de plus que l’an passé, résume Franck Gilbert, responsable du développement en vergers. Cependant, avec environ 4 200 tonnes de vert, nous enregistrons une baisse de 7 % par rapport à 2023. »
Production en baisse
Depuis plusieurs années, la production globale du kiwi baisse. Cause principale, une mortalité des vergers liée au phénomène d’asphyxie racinaire qui sévit depuis environ six ans. Autre fait, le manque de renouvellement de producteurs : « Dans notre groupement, la moyenne d’âge est de 55 ans avec une part de pluriactifs et de retraités, explique Franck Gilbert. Nous cherchons de nouveaux producteurs. » Pas si facile vu l’investissement : « Un verger tout équipé avec des filets pare-grêle, des brise-vent, de l’irrigation… nécessite de l’ordre de 75 000 €/ha hors main-d’œuvre. Beaucoup attendent de voir l’évolution de la situation sanitaire. »
En quête d’hectares, les structures élargissent leur zone de production historique. En 2021, la Scaap Kiwifruits de France et la coopérative Euralis ont signé un partenariat avec l’ambition de planter 200 hectares en trois ans et de mobiliser une centaine de nouveaux producteurs. « Ce n’est pas aussi rapide qu’espéré, mais nous arrivons aujourd’hui à 150 nouveaux hectares plantés », communique François Lafitte.
De son côté, Sikig a signé un partenariat avec la coopérative Maïsadour en janvier 2024. « Pour l’instant, nous sommes en discussion avec trois producteurs, précise Franck Gilbert. On aurait besoin de faire planter une centaine d’hectares de kiwi vert et autant de jaune. » Par manque de producteurs, la structure a aussi créé une SCEA avec un groupe d’investisseurs de 69 ha dans le Lot-et-Garonne : 30 ha ont été plantés en 2022 et 30 ha sont prévus pour 2025.
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