La récolte de poireaux progresse de 11 %

La production française de poireaux serait en croissance de 11 % sur la campagne de 2023-2024, d’après les dernières estimations d’Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans son bulletin Infos rapides du 29 mars 2024.

En février 2024, les prix du poireau sont inférieurs de 14 % à ceux de la campagne de 2022-2023, mais supérieurs de 13 % à ceux de la moyenne de 2018 à 2022.

Rendements élevés et surface stable

Au 1er mars 2024, la production française de poireaux sur la campagne de 2023-2024 est estimée à 172 700 tonnes (+11 % sur un an). Dans des proportions plus limitées, la production est supérieure de 3 % à la moyenne de 2018 à 2022.

L’augmentation de la production s’explique par des rendements élevés, tandis que les surfaces implantées sont stables (5 352 hectares) sur la campagne de 2023-2024. Toutefois, les surfaces de production du poireau ont diminué de 4 % par rapport à la moyenne quinquennale, en particulier dans le bassin Nord.

« Les conditions climatiques ont été globalement favorables à son développement végétatif, même si la rentabilité du produit sur l’hiver a été altérée par des besoins importants d’effeuillage », précise Agreste.

La production mensuelle sur les mois d’automne et d’hiver a été supérieure à celle de la campagne précédente, malgré « des difficultés d’arrachage en raison de la météorologie pluvieuse ». Le service de la statistique annonce une fin de campagne qui devrait être plus précoce, alors que de nombreuses structures constatent « un manque de disponibilités après une période d’arrachages particulièrement intense ».

La production progresse de 24 % dans le bassin Nord

L’Ouest, comprenant les bassins de production en Basse-Normandie et en Bretagne, reste la première région productrice de poireaux avec 50 600 tonnes estimées de mai 2023 à avril 2024 (+4 % sur un an). Les bassins du Centre-Ouest, du Nord et du Sud-Est voient leur production en forte progression sur cette campagne, avec chacun respectivement +16 %, +24 % et +11 % sur un an.

Le déficit commercial s’est fortement réduit sur la campagne de 2023-2024 : les exportations sont en hausse de 46 % sur un an, et les importations en baisse de 6 %.

Repli des prix en février après le pic de janvier

Grâce à une offre de qualité, une demande et des prix fermes, le début de la campagne de 2023-2024 a été satisfaisant, note Agreste. Mais la commercialisation des poireaux a été « plus complexe tout au long de l’été, également en septembre et au début d'octobre en raison du prolongement d’une météo estivale ».

Dès l’arrivée des conditions météo plus automnales en octobre, les ventes se sont activées. En novembre, le cumul des précipitations a perturbé les arrachages, entraînant « faiblesse des disponibilités et fermeté des prix ».

En janvier, la météo hivernale favorable à sa consommation a entraîné une envolée des prix, dans un contexte d’approvisionnement tendu. Les prix se replient en février, conséquence d’une météo plus clémente et des vacances scolaires. Les prix du poireau sont estimés inférieurs de 14 % à ceux de la campagne de 2022-2023, en février 2024.