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Non, « les fraises françaises ne sont pas beaucoup plus chères » cette année

Selon l'AOPn Fraises framboises de France, l'arrivée massive de fraises espagnoles sur le marché français « ferait chuter les prix des produits français en impactant par la même occasion le revenu des producteurs. »

En ce début de saison des fraises, le prix de ces fruits fait couler de l’encre. L’AOPn souligne qu’ils ne sont pas beaucoup plus élevés que l’année dernière, et que le tarif actuel s’explique par la hausse des coûts des matières premières et de la main-d’œuvre.

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Ces derniers jours, plusieurs articles de presse ont évoqué une hausse des prix des fraises vendues en France. Plusieurs explications sont souvent avancées, notamment celle des conditions météo difficiles en Espagne.

14,77 €/kg contre 14,40 €/kg l’année dernière

Émeline Vanespen, directrice de l’AOPn (1) Fraises Framboises de France, a souhaité « clarifier » la situation par communiqué le 28 mars 2024. « Contrairement aux idées reçues, les fraises françaises ne sont pas beaucoup plus chères que les années précédentes », déclare-t-elle. L’AOPn s’appuie sur les prix de vente au détail (GMS) de la gariguette relevés par le RNM (Réseau des nouvelles des marchés) de FranceAgriMer : 14,77 €/kg actuellement, contre 14,40 €/kg l’année dernière à la même période.

Et l’organisation précise qu’à cette période de l’année, « il y a toujours moins de fraises qu’en pleine saison, les prix sont donc nécessairement plus élevés ». Dans un commentaire de marché du 28 mars, le RNM souligne également que la préparation des fêtes de Pâques « dynamise sensiblement le marché » alors que « les nuits fraîches et le manque d’ensoleillement ralentissent le mûrissement des fraises ».

Inflation

D’autre part, le tarif actuel des fraises françaises « n’est pas lié aux faibles quantités de fraises espagnoles sur les étals », assure Émeline Vanespen. Selon l’AOPn, les tarifs actuels s’expliquent par plusieurs facteurs :

« Dans le cas où la fraise espagnole ferait subitement son arrivée sur les étals en grande quantité et à un prix très bas, de concert avec un pic de production de fraise française (généralement attendu à la fin d'avril, au début de mai), cette mise en concurrence ferait chuter les prix des produits français en impactant par la même occasion le revenu des producteurs », estime l’AOPn. Selon l’association d’OP, 50 % des fraises consommées en France sont importées.

(1) Association d’organisations de producteurs nationale.

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