Site pilote essai transformé pour le verger maraîcher
Dans le Vaucluse, la ferme La Durette fête son dixième anniversaire. Implanté en zone périurbaine, ce verger maraîcher conduit en agriculture biologique est exploité par trois agriculteurs.
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À La Durette à Montfavet (Vaucluse), un trio d’agriculteurs associés en Gaec conduit les 4 hectares de cette exploitation bio suivant le principe du verger maraîcher. Les travaux conduits sur ce site s’intègrent dans un programme de recherche qui réunit plusieurs partenaires, dont le Groupement de recherche en agriculture biologique (Grab). Achetée par Terre de Liens qui loue les terres aux agriculteurs, cette ferme pilote a vu le jour il y a dix ans. Le Grab a financé l’outil de production. Julien Ronzon a été le premier à s’installer, suivi par Maxime Catalogna en 2018 et Julia Frezel en 2020.
120 000 € de chiffre d’affaires
« Le principe du verger maraîcher consiste à associer des arbres fruitiers et des cultures légumières pour améliorer la biodiversité », explique François Warlop, ingénieur au Grab. Les vergers sont implantés en double rang. « Nous alternons des espèces à noyau et des espèces à pépin sur le rang et nous mixons aussi les variétés pour réduire la pression des ravageurs, détaille François Warlop. Nous avons également misé sur des variétés résistantes aux maladies. »
Les cultures maraîchères se trouvent au centre des deux rangées du verger. Elles sont découpées en jardin de trois lignes. Ce système est complété d’un réseau de haies et de bandes fleuries entre les cultures, de nichoirs à chauves-souris et de pierriers. « Nous y associons des lâchers d’auxiliaires, ajoute Julien Ronzon. Nous avons toutefois installé des filets sur une partie des fruitiers à cause notamment du carpocapse. »
La ferme produit une quarantaine de légumes et des pommes, poires, abricots, prunes et cerises, vendus via un site en ligne. « Une centaine de familles commande toutes les semaines », précise Julien Ronzon. L’an passé, la ferme a dégagé 120 000 euros de chiffre d’affaires. Les agriculteurs dégagent un revenu de 1 500 € par mois chacun et ont l’objectif d’avoir cinq semaines de vacances et leurs week-ends de libre.
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