Olives espagnoles Washington juge infondé le recours de l’UE devant l’OMC
L’administration Trump a jugé infondée mardi la requête de l’Union européenne (UE) devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) destinée à contester des taxes imposées par les États-Unis sur les olives importées de l’Espagne.
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« Nous estimons que l’affaire de l’UE est sans fondement et nous avons l’intention de la combattre vigoureusement », indique le représentant américain au Commerce (USTR), Robert Lighthizer, cité dans un communiqué.
La commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, avait annoncé lundi le lancement mardi d’une procédure de règlement des différends, en demandant l’ouverture de consultations avec les États-Unis.
« Les droits imposés par les États-Unis sur les olives de table d’Espagne sont injustifiés, déplacés, et vont contre les règles de l’Organisation mondiale du commerce », avait-elle commenté.
Cette première étape de consultations dure 60 jours, à l’issue desquels en cas d’absence d’accord, la partie plaignante peut décider de demander l’établissement d’un panel au sein de l’OMC pour trancher.
Le département américain du Commerce avait confirmé en juin 2018 l’imposition de droits antidumping et compensateurs sur les olives importées de l’Espagne, estimant à l’issue de longs mois d’enquête que ces dernières avaient été subventionnées et vendues à des prix inférieurs à leur valeur réelle.
L’USTR souligne mardi que la Commission du commerce international, une entité américaine indépendante, avait elle-même conclu que l’industrie américaine de l’olive avait pâti d’une concurrence déloyale de la part des producteurs d’olives espagnols.
« Il serait fâcheux que l’OMC encourage ce type de distorsion au commerce loyal », ajoute Robert Lighthizer.
En 2017, les importations d’olives d’Espagne aux États-Unis ont représenté 67,6 millions de dollars.
« Les États-Unis ciblent les mesures de soutien à l’agriculture, qui ne sont pas spécifiques aux olives, et ils utilisent cela, de notre point de vue, comme excuse […] pour attaquer notre politique agricole commune, nos subventions agricoles et nos fermes », avait estimé de son côté lundi le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan.
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