Phytos Objectif « zéro résidu » pour Bonduelle
Pour Bonduelle, le sans résidu de pesticides est à la fois engagement et conviction, devenu un axe stratégique.
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Si la démarche sans résidu de phytos n’est pas nouvelle, puisque le « baby food » s’y contraint déjà, Bonduelle en a fait un axe stratégique depuis deux ans. En janvier, l’industriel a lancé une gamme de salades sans résidu et en avril prochain, ce sera du maïs. « Nous allons amplifier ce phénomène sur l’ensemble de nos gammes. C’est sur cette offre que nous voulons nous différencier », introduit Guillaume Debrosse, directeur général de Bonduelle, lors d’une conférence de presse organisée au Salon de l’agriculture le 25 février 2019.
L’objectif, ambitieux, est de garantir l’absence de résidus quantifiables de pesticides dans le produit final. « Il faut embarquer l’ensemble de nos producteurs, d’où l’intérêt des fermes pilotes comme celle de Renescure dans le Nord. On ne s’interdit pas l’utilisation des produits phytosanitaires, mais elle doit modérée. »
Le coût du bien manger
Cette démarche complexe et exigeante est aussi coûteuse. « Les coûts de production sont plus élevés, donc les producteurs sont rémunérés en conséquence. Et de la même manière, notre enjeu de marque est de le valoriser auprès de nos distributeurs, qui eux-mêmes peuvent le répercuter sur le prix du consommateur. » Ce prix se situerait entre celui du conventionnel et celui du bio, « malgré la quantité importante d’analyses pour garantir qu’on est sous les seuils quantifiables ».
Cela répond d’une part aux attentes du consommateur, soucieux de sa santé et pétri de contradictions – il veut du local, du bio, du commerce équitable, du sans-gluten, du sans-OGM… – et d’autre part, cela s’inscrit dans une démarche d’entreprise globale entamée en 2002. Récemment, en 2018, Christophe Bonduelle a lancé le manifesto « Créons un meilleur futur par l’alimentation végétale », qui est un engagement pour les générations futures.
« Nous nous engageons à faire au mieux et à respecter les cinq objectifs RSE (responsabilité sociétale des entreprises, NDLR) : préserver les sols avec nos partenaires agricoles ; réduire l’impact environnemental du champ à l’assiette ; promouvoir une alimentation sûre, saine et durable ; agir et assurer le bien vivre des collaborateurs et de la communauté locale ; être tous acteurs. Cela se concrétise aussi par la démarche holistique Bcorp, benefit corporation, qui vise à être le meilleur pour le monde et pas le meilleur au monde. »
En marge, le bio
« Bonduelle fait bio et même de plus en plus, poursuit Guillaume Debrosse. Aujourd’hui, il représente environ 6 % de nos surfaces agricoles. Nous sommes leader français sur la salade bio de quatrième gamme et leader européen sur le maïs bio. Nous sommes surtout un très gros producteur de bio en Amérique du Nord. » Malgré ces résultats très positifs, Bonduelle considère ce label comme « une marque générique que tout le monde utilise, sur laquelle il n’y a plus vraiment de différenciation ».
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