Fruits et légumes L’industrie de la quatrième gamme veut renégocier ses prix

« Sans revalorisation à très court terme, les maraîchers qui continuent […] à produire en France se retrouveront face à de grandes difficultés d’équilibre économique dans les prochains mois quand d’autres n’auront d’autres choix que d’abandonner leur activité avec des risques de rupture », prévient le syndicat des fabricants de produits végétaux frais prêts à l’emploi (SVFPE) dans un communiqué diffusé le 14 avril 2022.

Sous la pression de la hausse des coûts de production, induite notamment par le conflit ukrainien, le syndicat demande à ses clients de la distribution et de la restauration de :

• « Activer les clauses d’indexation quelles que soient leurs échéances » ;
• Rouvrir les négociations « y compris lorsque les critères des clauses de révision automatique et de renégociation ne sont pas remplis » ;
• « Prendre en compte les demandes de hausses de coûts sur les marques de distributeurs et les produits destinés à la restauration commerciale et collective ».

Moins de maraîchers

Le syndicat alerte également sur les risques qu’une mauvaise rémunération fait peser sur la pérennité des effectifs de maraîchers : « le nombre de producteurs […] a déjà baissé de 10 % et les surfaces cultivées à destination de la filière ont été réduites de 4,5 % entre 2019 et 2020 », illustre-t-il.

> À lire aussi : Recensement agricole 2020, la France a perdu une ferme sur cinq en dix ans (10/12/2021)

Le SVFPE rappelle par ailleurs que la multiplication des phénomènes météos imprévisibles pourrait pousser certains professionnels à abandonner leurs cultures.

(1) Végétaux crus prédécoupés et conditionnés, sans assaisonnement.