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Des drones pour surveiller les melonnièr Des drones pour surveiller les melonnières

Observer les plants d’en haut permet de mieux repérer les différences de vigueur, sans remplacer pour autant le suivi au sol.

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La vision depuis le sol n’est pas toujours la meilleure ! Dans une melonnière, plus les plants sont vigoureux, plus ils couvrent le sol. « Vu d’en haut, ces différences de vigueur au sein d’une même parcelle sont nettes. Avec mon drone, je les observe facilement. Je repère ainsi s’il y a un problème d’irrigation qui freine la croissance des plants, ou si une zone a besoin de plus de fertilisation », explique Xavier Dubreucq. Ce consultant spécialisé suit 2 000 hectares de melonnières dans le sud de la France. Pour compléter la surveillance au sol, il s’est équipé d’un drone Phantom 4 Pro de DJI. Les parcelles qu’il suit couvrent souvent des dizaines d’hectares. « Je ne peux pas passer partout à pied, confie-t-il.Je fais le tour en voiture pour avoir une vue d’ensemble. Mais dans certaines parcelles, ce n’est pas possible. Avec le drone, en revanche, je survole une parcelle en 7 à 8 minutes. »

Xavier Dubreucq observe le retour vidéo du drone sur son smartphone. Lorsqu’il repère un problème, il enregistre la localisation GPS du lieu et y revient au sol avec le guidage du téléphone. « Avec le drone, je peux descendre à 80 cm au-dessus des plants et repérer des foyers de pucerons, par exemple, dit-il.Mais pour voir si des auxiliaires sont présents ou non et décider d’un éventuel traitement, je dois aller sur place à pied. »

Agriculture de précision

À Lansargues, dans l’Hérault, pour voir ce que pouvait lui apporter la surveillance par drone de ses champs de melons, la SCEA du Mas Saint-Jean a fait des essais avec la société Axdrone, basée à Prades-le-Lez. « Sur le retour vidéo, j’ai repéré une zone moins vigoureuse dans une parcelle. En allant sur place, j’ai constaté qu’une des quatre vannes du réseau d’irrigation marchait mal. Les plants recevaient moins d’eau et de fertilisants », explique Morgane Stoquart, chef de culture de la SCEA qui cultive 150 hectares de melons. En réglant rapidement le problème, elle a évité de perdre du rendement.

« Grâce au drone, je peux également évaluer l’extension ou la régression des foyers de pucerons, ajoute-t-elle. C’est un plus pour ajuster finement les traitements. » Cependant, son usage ne dispense pas du suivi au sol. « Pour observer l’apparition des premiers symptômes de maladie ou des premiers ravageurs, il faut retourner les feuilles. Traverser chaque jour les parcelles à pied reste nécessaire », souligne Morgane Stoquart.

L’utilisation du drone prend du temps, mais permet d’aller plus loin dans l’agriculture de précision. « Nous envisageons de nous équiper lorsque les possibilités d’analyse des images se développeront. Cela nous permettra de suivre le statut azoté des plantes ou de compter les fruits et d’évaluer le calibre », espère Jean-Pierre Duez, gérant de la SCEA.

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