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La consommation de viande en hausse pour la deuxième année consécutive

La consommation de viande continue sa croissance sur l'année 2022, avec +0,8 % de consommation totale dans le dernier bilan publié par FranceAgriMer.

D’après le bilan de FranceAgriMer sur la consommation totale de viande en France, l’année 2022 a été fortement marquée par l’inflation, mais connaît tout de même une augmentation (+0,8 %), et s’inscrit dans un « retour à la normale » des années d’avant le Covid.

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Dans une publication du 28 juillet 2023, FranceAgriMer présente le bilan de la consommation apparente de viande (calculée par bilan) en France pour l’année 2022. Pour la deuxième année consécutive, la consommation de viande calculée par bilan est en hausse : +0,8 % sur un an du volume total consommé en France, soit en moyenne +0,5 % par habitant.

Cette augmentation est proche de celle connue en 2021 (+0,7 %), année de la reprise post-Covid, permettant ainsi d’atteindre des niveaux de consommation totale de viande qui sont similaires, mais légèrement inférieurs, à ceux des années d’avant le Covid (2015-2019). FranceAgriMer précise que l’accroissement de la consommation s’explique à environ un tiers par la croissance de la population. Les deux tiers restants sont expliqués par l’augmentation de la consommation moyenne de viande par habitant : 85,2 kg-équivalent carcasse (kgec) en 2022 contre 84,9 % en 2021.

La consommation apparente de viande augmente en 2022, passant à 85,2 kgec de viande consommé par habitant en moyenne. ( ©  Agreste, DGDDI, Insee)

Une année marquée par l’inflation

Ce bilan de consommation caractérise l’année 2022 de « retour à la situation qui prévalait avant l’année atypique 2020 », dans la continuité du retour à la normale observé durant l’année 2021, après la pandémie de Covid-19, qui avait entraîné la fermeture de la restauration et la hausse des achats des ménages pour leur consommation à domicile. Ainsi, l’année 2022 reprend la tendance baissière observée sur les cinq ans qui précédaient la pandémie : « Les achats des ménages reculent très nettement en volume, aussi bien pour les viandes de boucherie que pour les volailles. »

En revanche, cette année diffère par une forte inflation, dans le sillage de la reprise économique post-Covid et du conflit russo-ukrainien commencé en février 2022. Les viandes sont particulièrement touchées par l’inflation, avec « une augmentation des prix moyens des produits carnés de 6,1 % sur un an », plus marquée pour les volailles que pour les viandes de boucherie. Avec cette hausse importante des prix moyens d’achat, les achats de viande des ménages pour la consommation à domicile connaissent un net reflux en volume.

La consommation de viande bovine tend à la baisse

Après deux années avec des niveaux de consommation particulièrement bas, la consommation de viande bovine « repart légèrement à la hausse » (+ 1,0 %), mais s’inscrit néanmoins dans une tendance à la baisse. Sur les dix dernières années (2012-2022), la consommation de viande bovine a diminué en moyenne de 0,5 % par an. Par ailleurs, sa part dans la consommation totale de viande a été réduite de 29 % en 2012 à 26 % en 2022, cédant sa place de deuxième viande la plus consommée en France à la viande de poulet, et basculant ainsi à la troisième place.

La consommation moyenne de viande bovine par habitant baisse régulièrement depuis dix également, et se situe à 22,2 kgec en 2022, contre 24,4 kgec en 2012.

Hausse continue de la consommation de viande porcine

De son côté, la consommation de viande porcine continue sa hausse, pour la deuxième année consécutive (+1,6 % par rapport à 2021). Elle reste la viande la plus consommée par les Français, représentant 38 % de la consommation totale de viande, quasi stable depuis dix ans. La consommation moyenne par habitant augmente légèrement (+0,4 kgec, à 32,1 kgec), mais ne retrouve pas son niveau d’avant le Covid.

La consommation de viande de volailles se replie, à l’exception du poulet

Alors que la consommation de volailles connaissait un rebond en 2021, elle est marquée par un léger repli sur l’année 2022 (–0,4 %), dû à une forte baisse de la consommation de dinde et de canard. Conséquence des épisodes d’influenza aviaire ayant fortement réduit la production, les viandes de dinde et de canard accusent des fortes baisses de consommation : –11,6 % pour la dinde et –26,9 % pour le canard. Le poulet de chair, quant à lui, confirme son dynamisme dans la consommation des Français : +4,7 % de consommation, avec une moyenne de 22,5 kgec par habitant.

Globalement, la viande de volaille, s’inscrit dans une tendance à la stagnation depuis 2018-2019, avec 28,1 kgec consommés par habitant en 2022, toutes espèces confondues.

Rebond de la consommation de la viande ovine et caprine

La consommation de viande ovine est en hausse en 2022 (+2,4 %), malgré « une nette tendance à la baisse depuis vingt ans », et deux années d’affilée de décroissance. Les Français en ont consommé en moyenne 2,3 kgec chacun en 2022 (contre 2,8 kgec en 2012).

La consommation de viande caprine est en croissance aussi (+3,3 % en 2022). En revanche, la viande équine et la viande de lapin sont en forte décroissance, avec des consommations qui diminuent respectivement de –5,2 % et –10,4 %.

Des importations qui occupent une part de plus en plus importante 

Le bilan souligne par ailleurs que la hausse de la consommation de viande « s’accompagne d’une forte augmentation des importations totales de viande (+11,7 %) ». Elles représentent notamment une grande part de la consommation de viande ovine (54 %, en augmentation de 7,8 % en 2022), et de la consommation de viande de poulets (50 %), couvrant majoritairement la restauration hors domicile. Les importations de viande de dinde et de viande de canard sont aussi en hausse (+4 % et + 3,5 % respectivement).

La part des importations dans la consommation de viande porcine et de viande bovine s’agrandit également, représentant respectivement 29 % et 21 % de la consommation en 2022, soit + 7,9 % pour les importations porcines, et une forte hausse de 22,9 % pour celles bovines.

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