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Marché des céréales Les blés français s’exportent bien

Sur le marché mondial, les blés français ont toujours la cote. Que ce soit vers le pays tiers ou l’Union européenne, pour le blé tendre comme pour le blé dur, les exportations continuent de progresser. De plus, sur le marché français, l’impact du confinement sur l’activité de panification s’annonce moins important que prévu.

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En blé, « la production est élevée et les stocks mondiaux pourraient progresser de 17 millions de tonnes », a expliqué Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre de FranceAgriMer, lors d’un point de conjoncture le 10 juin 2020. « Globalement, le ratio stock sur consommation est à niveau élevé en comparaison aux années précédentes », ajoute-t-il.

 

À l’exportation, la compétitivité du blé tendre français se confirme, puisque les prévisions de vente vers l’Union Européenne pour 2019-2020 sont établies à 7,6 millions de tonnes (Mt), soit 20 000 tonnes de plus qu’en mai dernier. Vers les pays tiers, les exportations de blé tendre français ont aussi été révisées à la hausse de 150 000 tonnes. Elles sont désormais estimées à 13,45Mt. Elles sont « portées par des flux d’affaires vers le Yémen, la Tunisie, et la Chines qui est aussi présente sur l’origine française », indique Marion Duval, adjointe au chef de l’unité grains et sucre.

 

Globalement, pour le blé tendre, « les demandes mondiales ont été fortes en début de confinement, mais elles se sont stabilisées en mai, pour atteindre les niveaux actuels de prévision », ajoute Marc Zribi.

Un regain des ventes en boulangerie

Sur le marché français, les disponibilités de blé tendre évoluent peu, Marion Duval note une légère baisse de la collecte et des importations. Les stocks français devraient atteindre 2,8 Mt en fin de campagne, soit un recul de 100 000 tonnes par rapport au mois dernier. Ce niveau est suffisant pour « assurer la soudure avec la prochaine récolte », souligne FranceAgriMer

 

FranceAgriMer précise tout de même qu’en raison d’un regain des ventes en boulangerie lié au déconfinement, le ralentissement d’activité des meuniers entraîné par l’épidémie de Covid-19 et les mesures de confinement, s’annonce un peu plus faible qu’initialement prévu. « Les mises en œuvre en panification sont revues à la hausse de plus de 45 000 tonnes », précise Marion Duval. Elles sont donc désormais prévues à 2,6Mt.

Des utilisations de blé tendre en recul

Au contraire, les utilisations en amidonnerie font apparaître une baisse de 50 000 tonnes, et « il y a encore un potentiel de baisse », explique Marion Duval. En raison d’un prix du maïs compétitif, les prévisions d’utilisation de blé pour la fabrication d’aliments du bétail ont à nouveau été revues à la baisse de 100 000 tonnes pour atteindre 4,9 Mt. Sur le marché français, FranceAgriMer, prévoit une utilisation de 14,6 Mt de blé tendre, soit un recul de 100 000 tonnes par rapport aux prévisions du mois précédent.

Déconsommation après un « stockage massif de pâtes »

Du côté du blé dur, FranceAgriMer a aussi ajusté ses prévisions d’utilisation, à 630 000 tonnes dont 520 000 tonnes pour le marché français. Ce poste d’utilisation baisse de 10 000 tonnes, FranceAgriMer l’explique par « une certaine déconsommation des ménages français après un stockage massif de pâtes à l’annonce du confinement ». Les exportations de semoule, à 110 000 tonnes, sont stables.

 

Dans l’ensemble, les exportations de blé dur français restent dynamiques à 1,1 Mt. Vers l’Union européenne, FranceAgriMer estime qu’elles progressent de 75 000 tonnes par rapport au mois dernier en raison « de flux toujours soutenus vers l’Italie ». En raison de la demande des pays du Maghreb, elles progressent aussi de 15 000 tonnes vers les pays tiers. Elles devraient donc être portées à 285 000 tonnes. Le stock français de fin de campagne est estimé à 140 000 tonnes par FranceAgriMer.

 

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